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92                 RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.

   La grande Philippine ne fut pas conclue dans ce but,
croyons-nous. Elle seule, à vrai dire, fut le traité. La
composition qui semble l'avoir précédée ne fut guère
qu'une entrée en matière. Flattés par les titres qu'elle
contenait, les chanoines devaient accepter moins dou-
loureusement les concessions qu'on leur demandait ail-
leurs. C'est ce qui paraît être arrivé.
   Nous n'insisterons pas longtemps sur l'acte qui régla
les rapports du roi et de l'Église de Lyon et qu'on con-
naît, avons-nous dit, sous le nom de grande Philip-
pine (1). Trop d'historiens l'ont commenté pour qu'il y
ait lieu d'en exposer encore le contenu.
   En deux mots, il établissait le droit supérieur du roi
 sur la ville de Lyon — c'était là son effet principal — en
même temps qu'il reconnaissait a l'Église toute juridic-
tion sur les habitants du Lyonnais. Un « gardiateur »
 soldé par les citoyens était institué à Lyon (nous avons
vu qu'il s'y trouvait de fait depuis longtemps). Sa mis-

   (1) Grande Philippine : Arch. nat., Trésor des Ch., J. 263, n° 21 A et
n" 21 B. (Il y a entre ces deux actes quelques légères différences.; ainsi
le taux fixé pour la « garde » est dans le n° 21 A de 15 sous viennois par
feu et dans le n° 21 B de 12 deniers à 10 sous tournois, etc.)—Arch. nat.,
même carton, n° 21 D. — Arch. nat., registres du Trésor des Ch., J.J. 5,
n" xxxxrv. — Arch. du dêp. rfa Rhône, Arm. Abram,"vol. 2, n" 4. — BM.
nat., mss. Lat., 10,032, fJ xxxv v" et suiv. ; mss. Lat. 10,033, f° 28 r° et
suiv. ; fds. Fr. n° 4441, f" 139 V et suiv. ; Coll. Dupuy, vol. 96, f 133
et suiv. — Hfênest., pr. p. 39 et suiv. — Monfalcon, (Doc), p. 447 et
suiv. —, etc.
   Nous avons passé peut-être un peu rapidement sur les dispositions con-
tenues dans celte immense composition, pour la seule copie de laquelle un
greffier recevait 30 livres, au xvnie siècle. — Arch. du Rhône, inventaire
du fonds du Chapitre, à la cote Arm. Abram, vol. 2, n° 3. Mais celte
pièce n'est pas inédite, d'une part; et, de l'autre, s'étend surtout sur l'ad-
ministration d'un archevêché au moyen-âge, c'est-à-dire un peu en dehors
de notre sujet.