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170              XES BIBLIOTHÈQUES RE LYON

moine commun du pauvre et du riche. Que ces titres
viennent un jour à être détruits par un accident ou dans
une tourmente populaire, comment la ville pourra-t-elle
justifier alors, devant la justice, de ses droits de propriété
méconnus par des gens de mauvaise foi? Et pourtant la
Commission n'a encore rien fait alors que cependant M. le
préfet a donné sa haute approbation et ses encouragements
 aux projets que la Commission des archives et des biblio-
thèques lui a soumis.
   En ce qui concerne le Palais-des-Arts, je me suis borné
seulement aussi à demander qu'on n'attendît pas que
la moitié des portiques de ce palais fût tombée de vétusté,
pour qu'où avisât enfin à leur consolidation. Mon humble
requête, qui n'a pas été plus loin, est donc opportune,
légitime, urgente même, et j'ose espérer qu'elle aura enfin
l'avantage d'être prise en sérieuse considération par les
hommes éminents qui ont à gérer aujourd'hui les intérêts
de la cité.
   Toutefois, il me reste à ajouter un post-scriptum à mon
placet. J'ai à parler encore des bibliothèques, car là encore
on peut écrire, au-dessus de la porte de ces magnifiques
dépôts, ces mots qui s'appliquent si bien à tant de choses
à Lyon : « grandeur et misère », et je n'exagère pas...
On me dira peut-être, mais de quoi vous plaignez-vous?
entrez dans la bibliothèque du Lycée, n'admirez-vous pas
le splendide vaisseau de la salle, Å“uvre de ces savants
religieux qui ont formé dans leur vaste collège tant d'é-
lèves devenus, en partie, de nos plus illustres concitoyens?
Ne voyez-vous pas ces milliers de volumes sur leurs éta-
gères sculptées, ornées, de tant de bustes de marbre? Et
votre patriotisme n'est-il pas flatté à la vue de oes débris
de bombes et d'obus qui ont troué et écrasé ce splendide
vaisseau, le jour ou nos pères, armés pour la défense de