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400 LA MONTÉE DU GARILLAN Camille de Neuville, archevêque de Lyon (1653-1693) forma, dès l'année 1659, le projet de cre'er un établissement pour l'instruction des femmes et des filles protestantes qui désiraient se convertir au catholicisme, et les lettres pa- tentes qui confirmèrent cette intitution datent de 1677 (Alm, de Lyon, 1745). D'après Cochard (Descript. de Lyon, p. 210), ce (ut seulement en 1683 que le Séminaire de la Propagation de la foi, ou des nouvelles catholiques, prit possession de l'hôtel de la famille de Gondi, laquelle avait quitté notre ville (1). Il reste peu de souvenirs des Gondi dans cet ancien bâtiment; cependant on voit encore un écusson très-ornementé, au-dessus de la porte intérieure, lequel représentait les armes des Gondi écartelées avec celles des Pierrevive (R. de Chanlelauze) ; mais les armoiries en ont été effacées, probablement à l'époque révolutionnaire, car Pernetti dit que de son temps, 1757, on remarquait un écusson avec les armoiries des deux susdites familles. La maison voisine, a droite en descendant la montée Saint-Barthélémy, n'a du côté de la voie publique aucun caractère architectural ; mais elle présente sur sa façade intérieure un assez beau style, qui indique le 'commence- ment du xvne siècle. Un écusson dont les armoiries sont effacées constate une habitation nobiliaire, qui parconsé- quent daterait de l'époque de possession par les Gondi, car la susdite porte surmontée d'un écusson, dans le ves- tibule à l'angle des deux montées, conduit dans l'intérieur des deux maisons. (1) « Les maisons de la Propagation de la foi, se nomment séminaires. « Le but des séminaires de YUnion chrétienne est la conversion des femmes « hérétiques et l'instruction des nouvelles converties, à laquelle se consa- « crent les veuves et les filles que l'on y reçoit. Le premier de ces sémi- « naiies fut établi à Charone, puis transféré, ei 1685, à l'Hôtel de Saint- « Chamond, rue Saint-Denis, à Paris. (Dict. de Trévoux.)