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BIBLIOGRAPHIE. 327 peuplades de la mer nous laissait dans l'incertitude sur leur situation géographique, nous devrions, dans tous les cas, les chercher dans l'intérieur delà Méditerranée; or, comme d'après les textes, à leur première apparition, ils sont arrivés à la suite des Libyens et de leurs voisins des rivages à l'ouest de l'Egypte, nous jetterions naturelle- ment les yeux du côté de la Sicile, de la Sardaigne et des côtes voisines, vers la péninsule italique et l'Espagne. Ainsi, quinze siècles avant notre ère, les nations du tour de la Méditerranée étaient celles dont nous retrou- vons encore aujourd'hui les descendants dans les mêmes lieux. Si l'on veut admettre une émigration arienne venant d'Asie en Europe, il faut la placer bien avant ces faits his- toriquement constatés. Les papirus et les inscriptions de Thèbes donnent d'assez nombreux détails sur ces races européennes, et leurs mœurs se rapportent tout à fait à celles des Celtes bretons et des Grecs de la guerre de Troie. Après avoir chanté ses victoires, le roi rappelle qu'il a organisé une flotte considérable, exploité des mines loin- taines, ouvert le commerce avec tous les peuples, exécuté des travaux d'art pour les eaux. « J'ai fait pousser dans le pays tout entier, dit-il, des « arbres et des arbrisseaux et j'ai permis aux hommes de « s'asseoir à leur ombre. « J'ai fait marcher la femme d'Egypte, le pas large, dans « le lieu qui lui plaît; ni les misérables, ni d'autres ne « l'outragent sur le chemin. » Voilà un grand bien-être, une civilisation réelle expri mes en termes poétiques. On pense au règne de Salomon sous lequel les Hébreux purent jouir du repos depuis Dan jusqu'à Beersheba, chacun sous sa vigne et sous son figuier. Le roi ajoute : « J'ai fait vivre le pays tout entier ; mi- « sérables, rekhis, espèce humaine, mortels, hommes et