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                 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON               333

Henri IV, Louis XIII, Louis XIV et Louis XV l'avaient
placé sous leur sauvegarde ; en outre, ils l'avaient exempté
de toutes impositions, de la taxe établie par l'Assemblée
de Mantes et de tous droits d'amortissement. Les arche-
vêques Antoine d'Albon et Claude de Bellelièvre lui avaient
fait don, chacun, d'une rente de 200 livres.
   En 1684, le petit collège avait pour recteur Pierre
Dorion, jésuite, qui forma le projet de l'agrandir, ainsi
que son église « qui étoit très-petite et incommode. »
Cette opération exigea un reculement considérable, et
pour en indemniser le collège, le Consulat créa en sa
faveur une rente annuelle et perpétuelle de 300 livres.
Néanmoins, le petit collège était dans une extrême
détresse. En 1692, Gaspard-JosephCharonier, son recteur,
se vit obligé d'exposer au Consulat « son état de pauvreté,
« l'insuffisance de ses bâtiments et leur dépérissement »,
et le Consulat ajouta « une somme de 700 livres à la pen-
te sion annuelle de 1300 livres précédemment accordée
« au collège de Notre-Dame-de-Bon-Secours pour l'entre-
« tien et subsistance d'iceluy. »
   En 1726, les bâtiments du petit collège étaient dans
un tel état de dégradation qu'il y avait un danger sérieux
pour les maîtres et les élèves. Les classes et le service
religieux durent être suspendus pendant huit ans jusqu'à
l'entière reconstruction du collège et de sa chapelle.
   Le 29 avril 1762, .par lettres patentes du roi, il fut dit
que le petit collège serait enlevé à la direction des Pères
Jésuites qui l'avaient géré jusqu'alors, et desservi par
des séculiers, et qu'on y enseignera jusqu'à la rhétorique
exclusivement. Le 26 mars, il est remis à des particuliers ;
mais, le 8 octobre suivant, intervint entre le Consulat et
la congrégation des prêtres de Saint-Joseph, un con-
cordat, d'après lequel ces derniers se chargèrent du petit
collège, que la Révolution ferma ensuite.