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3 lf) NOTICE SUR Ë.-L'.-M. PATRIN. les autres comme étant retournées sens devant derrière ou sens dessus dessous. Observations de la plus grande im- portance, qui cependant n'ont encore été faites que par vous et par moi, et qui attestent que les catastrophes sont la seule cause, non-seulement de toutes les formes simples ou bizares qui dessinent la surface du globe, mais encore de la confusion qui existe dans presque tous ces miné- raux, même ceux qu'on prétend être d'une formation ori- ginelle et paisible. « Du reste, sur ces montagnes de huit et onze cents toises de hauteur, ont existé des craies de véritable gallet marin, il en reste même encore quelques portions dans l'Etat de Poudding; et c'est de laque sont descendus, par des catastrophes subséquentes, presque tous ceux qu'on voit ou entassés ou répandus dans les plaines du Rhin, du Rhône et autres vallées. Ils y sont encore en quantité si immense, qu'on ne peut nier que la met qui les a façon- nés n'ait séjourné à une très-gTande hauteur et pendant très-longtemps sur un rivage étendu qu'elle a quitté brus- quement pour se replier sur un étage inférieur. C'est encore ici un de mes nouveaux principes, qui doit paraître aussi évident que riche en conséquences. « Ravi de trouver en vous, monsieur, un géologiste aussi clairvoyant, qui sait se mettre également au-dessus des préjugés et des autorités, j'en ai conçu tant d'espoir pour les progrès de la science, que je n'ai pu me défendre de vous adresser ces courtes réflexions. Je ne manquerais pas d'aller vous les porter moi-même, pour en conférer plus amplement, faire votre connaissance, et profiter de vos découvertes dans la haute Asie, si je n'étais retenu chez moi par plusieurs infirmités. » En rapport avec tous les collectionneurs de l'Europe, Patrin honorait particulièrement de son amitié M. Castel,