page suivante »
24 LE PALAIS SAINT-PIERRE. l'organisation de nos musées, le préfet et le maire abdi- quèrent leur pouvoir et leur autorité, en faveur d'un autre pouvoir qui avait d'autant plus de force qu'il était entouré, dans la personne de celui qui l'exerçait, d'une considéra- tion de savoir et de mérite devant lequel chacun s'inclinait. Sa volonté seule fut prépondérante ; le Conservatoire des arts ne put plus que se soumettre à ses décisions autocra- tiques. Cette organisation dura jusqu'en 1818. Alors, le maire de Lyon, M. le baron Rambaud, ayant reconnu que le règlement de 1807 — par les abus de l'administration Artaud — devant recevoir quelques modifications , en proposa un autre en 86 articles, que sanctionna le préfet, M. Lezay-Marnésia. Les établissements publics existant alors dans le palais Saint-Pierre étaient : 1° L'Ecole de dessin et des Beaux-Arts, 2° Un cours public de chimie avec son laboratoire, 3° Un cours de physique, 4° Un cours de géométrie, 5° Un cours d'histoire naturelle, 6° Le musée, 7°Une bibliothèque, 8° Un dépôt de pièces méc. pour fab. des étoffes. Les conséquences de cette modification de l'organisa- tion première des services établis dans le palais furent des plus regrettables ; on organisa la confusion et on eut un Conservatoire des arts purement nominal, avec un inspec- teur général du Palais qui s'érigea en Directeur, et se hâta de se débarrasser du Conservatoire, qui gênait son omni- potence usurpée. Ce directeur étant mort, on créa sept ser- vices distincts, indépendants les uns des autres, impatients