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332 BIBLIOGRAPHIE. Pour obvier à ce danger, il ordonne que le peuple Hébreu soit astreint à des travaux écrasants de toute espèce, dans l'argile, dans les briques, dans le labour des champs, on l'emploie en particulier à la construction des villes de Pithom et de Ramsès. Les papirus nous donnent des détails curieux sur les fatigues énormes qu'avaient à subir les malheureux char- gés de transporter les gros matériaux sous le soleil brûlant de l'Afrique. Toutefois, les Hébreux recevaient une nourriture suffi- sante. Ce fait est constaté par les documents égyptiens comme par l'Ecriture. Malgré les lourds travaux qui leur étaient imposés, les Hébreux continuèrent à augmenter en nombre et à se for- tifier. Pharaon ordonna alors à deux sages-femmes de ne laisser vivre aucun des enfants mâles. Les noms de ces femmes, Shifra et Pou'ah, sont complètement égyptiens. Elles éludèrent l'ordre du roi et Dieu les récompensa en leur faisant des maisons, expression tout à fait égyptienne, pour dire qu'elles.se mirent en ménage. Alors le Pharaon ordonna de noyer tous les enfants mâles des Hébreux. C'est vers cette époque que naquit Moïse, exposé puis recueilli, comme on sait, par la fille du Pharaon. Plus tard, nous retrouvons Moïse tuant un Egyptien qui maltraitait un Hébreu, et obligé de quitter l'Egypte. Retiré à Midian, il y épousa Tsiphorah, fille d'un prêtre du pays, nommé tantôt Rehouel, tantôt Jithro, et devint père d'un fils appelé Guershom. Le texte sacré ne nous dit rien de la jeunesse de Moïse ; une nouvelle lacune s'y rencontre entre l'époque de la nais- sance de Guershom et celle de la mort du roi d'Egypte. Or, il a fallu un certain laps de temps pour que le Pha- raon puisse reconnaître l'inutilité de ses persécutions et qu'il se décide à faire noyer les enfants mâles ; il faut ensuiie à Moïse le temps de grandir, de se marier et d'être père.