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                         CHRONIQUE LOCALE.                         441
    Distribution d'eau de la ville de Lyon. — La Commission, adoptant
les conclusions du comité des intérêts publics, approuve un traité par
lequel M. Prunier, constructeur à Lyon, s'engage à établir sept puits
dans les galeries de filtration de la Compagnie des eaux, au prix de
7,000 fr. l'un.
    Ce travail aura pour résultat de portera 42,000 mètres cubes par
24 heures, le volume d'eau filtrée à l'étiage des plus basses eaux du
Rhône, quantité reconnue comme largement suffisante. M. Prunier
ne sera payé qu'après réussite complète.
    Cette approbation est donnée sous la réserve que, moyennant les
travaux, la Compagnie consentira d'une manière formelle à libérer la
ville de ses engagements.
    — Un arrêté de M. le ministre de l'instruction publique, en date
du 24 septembre dernier, autorise de nouveau les cours de droit pro-
fessés dans notre ville, au Palais-de-Justice.
    Nous croyons utile de rappeler à nos lecteurs que cet enseignement
comprend toutes les matières professées dans les Facultés.
    Les inscriptions sont reçues au secrétariat, rue Saint-Etienne, 6,
au 1 er .
    — On lit dans un journal :
    « M. Emile Guimet, dont les efforts pour la popularisation du goût
musical ont été si généreux et si féconds, vient de donner une nou-
velle preuve de son dévoûment à l'œuvre artistique qu'il poursuit.
Lyon lui devait déjà le festival de 1863, la fondation de l'Association
orphéonique, le festival de 1873, les grandes fêtes nocturnes du parc
de la Tête-d'Or, l'organisation d'un nombre considérable de concerts
de bienfaisance, il lui devra maintenant la création d'une belle salle
de concert.
    « M, Emile Guimet, qui sait dépenser noblement une grande for-
tune, a confié à des artistes d'un goût sévère le soin de puiifier l'ar-
chitecture et la décoration vulgaires de l'Eldorado, une des plus vastes
salles de Lyon. C'est là que l'on entendra cet hiver des concerts que
le talent des virtuoses et le choix rigoureux des œuvres exécutées
transforment en solennités artistiques. »
    — On ne peut toucher à notre colline de Fourvière sans faire de
 précieuses découvertes.
    On lit dans le Salut public du 27 octobre :
    Les travaux exécutes par la Compagnie du chemin de fer de Lyon
à Fourvière pour la construction de la gare de Saint-Just, dans le
jardin de la maison portant le numéro 42 de la rue de Trion, ont mis
 à jour d'intéressantes antiquités gallo-romaines.
    Les fouilles ont découvert des pans de murailles, des lampes en
 terre, des urnes funéraires pleines de cendres de cadavres consumés,
 et plusieurs squelettes dont les crânes appartiennent à la race gallo-
 romaine, sauf un, qui est dotichocéphale, c'est-à-dire allonge et à
 front déprimé. La réunion de ces divers objets porte à croire que
 c'était là l'emplacement d'un ancien cimetière.
    Le morceau capital de cette découverte est une pierre à sacrifices,
 dont nous trouvons la description dans une note communiquée à ce
  sujet au Journal de Lyon i          •
     « Ce bloc en pierre de taille, dite choin, des carrières de Fay, et
  qui mesure un mètre cinq centimètres de longueur par un mètre de
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