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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 473 lesquelles nous avons peu, soit qu'en général, elles n'aient pas marché d'un pas égal aux autres sciences, telles sont la statique qui est l'une des branches fondamentales de l'art de gouverner, la météréologie, l'anatomie comparée, l'acoustique, les arts chimiques, l'analyse des sensations, la grammaire générale, soit qu'elles aient été moins cultivées chez nous que chez les autres peuples. « Dans le seul département de Paris, la nati®n possède environ 1,800,000 volumes, y compris la bibliothèque nationale qui, en 1373, ne se composait que de 910 volu- mes et qui actuellement renferme, outre sa vaste collec- tion de manuscrits, plus de 300,000 volumes et pièces imprimées, ce qui, joint à la masse des autres livres des diverses communes de la République, présente un aperçu de dix millions de volumes. « Sur ces dix millions, si l'on suppose la distraction de tous les articles répétés, il y aurait peut-être 200,000 ouvrages différents dont environ le quart d'anonymes ou inconnus. On présume que la bibliothèque nationale ne possède que les quatre cinquièmes en espèces de livres, car elle manque d'une foule d'ouvrages qui se trouvent dans d'autres bibliothèques, surtout des communes fron- tières, sans compter un assez grand nombre d'ouvrages étrangers qui sont introuvables en France, mais qu'il serait possible, facile même de se procurer, pour la plu- part, par la voie des agents politiques et des consuls de la République. « Si d'autres bibliothèques telles que celles du Vatican, enrichies des monuments enlevés à Heidelberg, se van- tent d'en avoir qui sont uniques, celle de Paris peut, à plus juste titre, se glorifier d'avoir des choses qu'on cher- cherait en vain ailleurs. « L'opération préliminaire au travail de la bibliographie