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                 LES WBUOTHÈQ'JKS DE LYON                259

    1 ° Manuscrits de Guichenon, sur l'histoire et la généa-
logie, in-4°, 33 volumes ;
    2e Histoire littéraire de Lyon, in-fol. 7 volumes ;
    3° Mémoires de Y état de plusieurs provinces de France,
fournis par les intendants, in-4°, 20 volumes.
    Outre ces précieuses collections, la bibliothèque de
Montpellier reçut « par dessus le marché » la copie du
Cartulaire de Savigny, de 1700 ; le Lugdunum priscum, de
Claude de Bellièvre et un autre non moins rare.
   Cette spoliation eut lieu le '14 août 1804, et l'acte qui
la constate est signé : PRUNELLE, commissaire du gouver-
« nement, chargé de toutes les recherches relatives aux
« sciences et aux arts. »
    « Quand on parcourt aujourd'hui, dit M. Bernard, le
catalogue des manuscrits de la Faculté de Montpellier, on
se demande où M. Prunelle avait la tête, lorsqu'il fit choix
de tant de livres divers, romans, histoire, géographie,
littérature pour une ÉCOLE DE MÉDECINE. Il dut bien se
repentir plus tard, lorsqu'il fut devenu maire de Lyon,
de n'avoir pas songé à restituer à cette ville les manuscrits
de La Valette ! ! !
   Toutefois, Lyon put recouvrer au moins le fameux
Cartidaire de Villeneuve. L'administration municipale,
mieux avisée que ne l'avait été le singulier bibliothécaire
 Tabard et le préfet Najac, entra en pourparlers avec la
ville d'Auxerre, et céda le cartulaire à Lyon, où il a pris
place dans ses archives.
   Ce cartulaire, on le sait, est intitulé : les Coutumes de
Lyon, et daté de 1206. Il n'est qu'une copie de l'original
que nos pères conservaient religieusement aux archives
de l'Hôtel-de-Ville. Cet original fut considéré « comme
entaché de féodalité » par les tristes administrateurs entre
les mains desquels notre malheureuse ville se trouvait,