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45*               LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

    Ce cabinet des médailles était des plus considérables;
 en 1736, il renfermait près de 22,000 pièces, ce quia
porté, ditun acte consulaire de cet époque, sa splendeur
 à un point auquel peu de cabinets « de l'Europe peuvent
 « atteindre. » Alors , le Consulat alloua une somme
 annuelle de 1,500 livres, payable pendant dix ans, à
François Deschamps, garde du cabinet des médailles,
 pour en faire l'inventaire et en augmenter la richesse et
 « pour mieux engager ledit Deschamps à s'acquitter de
 « mieux en mieux des choses dont il demeure chargé, il
 a est, dès à présent, nommé et retenu pour bibliothécaire
 « de la bibliothèque publique après le décès de Claude
 « Brossette, choisi par délibération du 29 décembre 1731.
    Des cabinets de service, de vastes dépôts, dont le plus
 grand occupe tout le dessus de l'église du collège, complè-
 tent cet établissement, auquel on a joint une belle salle de
 lecture pour l'hiver. Enfin, au nord de la bibliothèque, se
 trouve une magnifique terrasse de 42 mètres de longueur,
 de plein-pied avec la salle et formant ainsi, sur une seule
 ligne, un promenoir de plus de 98 mètres de longueur. »
    En 4725, des dégradations considérables avaient eu lieu
 à la voûte de la bibliothèque; elles compromettaient, non-
 seulement les richesses littéraires de ce grand dépôt, mais
 même a la sûreté des personnes que la curiosité y amène
'« journellement. Le Consulat alloua une somme de
  « 6,000 livres pour contribuer au rétablissement et à
  « la construction d'une nouvelle voûte de la bibliothèque
  « dans toute son étendue et beaucoup plus élevée que la
  « première. »
     Lyon était, à juste titre, fier de sa bibliothèque et de son
  collège. La bibliothèque, grâce à ses généreux donateurs
  et à la constante et libérale sollicitude du Consulat, pos-
  sédait les livres les plus rares, les manuscrits les plus