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LES BIBLIOTHÈQUES tiE LYON 483 par Boileau lui-même à Claude Brossette, avocat à Lyon) ; de Camille Falconnet, de Rozier et de Lalande. Un peu au-dessus de ces corps d'armoires, une galerie suspendue d'une manière très-hardie permet de faire le tour de la bibliothèque et donne accès à un second rang d'armoires où sont rangés des livres de divers formats. Cette galerie est composée de quarante voûtes d'arrêté, présentant sur leur face trente-six arcades portées en encorbellement et décorées d'une balustrade de fort bon goût. « Vers le milieu de cette vaste salle, une grande arcade donne entrée h une galerie perpendiculaire à la grande salle, de 5 mètres de largeur sur 22 de longueur ; cette galerie a renfermé les livres légués par l'archevêque Ca- mille de Neuville de Villeroy et ceux de M. Adamoli, dont elle a porté successivement les noms. Plus loin, se trouve un cabinet isolé qui renfermait les médailles (1), et d'au- tres antiquités. Il est décoré de peintures, et on lit sur la porte cette inscription devenue inutile : ANTIQUITAS CIVITJM SUMPTIBUS BEDIVIVO. (1) Tout ce qui restait de médailles et d'antiques dans la biblio- thèque, dit M. Pericaud, en 1804, lorsqu'elle fut visitée par Millin, a été transporté au Palais-des-Arts, lors de la fondation du Musée. La plupart des livres que ce savant archéologue a indiqués dans le cha- pitre xxix de son Voyage dans le midi de la France, se trouvent maintenant dans la bibliothèque du Palais-des-Arts ou dans celle de l'Académie. Deux petits globes et plusieurs autres objets d'art, ainsi que les bustes de Raynal et de Voltaire ont été rendus à cette com- pagnie, en 1826 et 1827. Le buste de Raynal est en marbre, celui de Voltaire en plâtre bronzé; une flamme dorée sort de sa tète, une autre de son cœur. C'est avec raison, ajoute M- Pericaud, que Millin qualifie ce dernier buste de ridicule simulacre du plus mauvais goût- Les bustes en terre cuite.de Voltaire et de J.-J. Rousseau, qui sont maintenant à la bibliothèque, lui ont été donnés en 1834, par M- A L. P.. C'est à M. Dugas-Thomas qu'elle doit celui de son frère, feu M. Dugas-Montbel. »