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                 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON              365

    Les registres consulaires ne donnent pas de détails sur
l'incendie du collège.
   Une épidémie de fièvre typhoïde vient de sévir dans le
collège et les élèves ont dû en être éloignés bien vite.
Chacun pensait que l'Université se déciderait enfin, après
tant de légitimes doléances des familles, à ne plus rappe-
ler les pensionnaires et à convertir le Lycée en simple
externat; mais certains intérêts privés l'ont emporté sur le
bien-être et la vie même des enfants. Les pensionnaires
sont rentrés dans leurs basses fosses, et ce n'est pas sans
pitié qu'on les voit, sans air, sans soleil, grouillant dans
ces prisons. En Angleterre, en Allemagne, en Suisse, on
comprend avec plus d'intelligence les besoins de l'enfance
et son instruction. Là, l'enfant est dans des gymnases ou
collèges élevés loin des quartiers populeux, dans des mai-
sons où circule largement le grand air qu'embaument
aussi les douces senteurs des jardins qui les entourent.
L'enfant peut s'y croire dans les champs où il est né ; il y
conserve une liberté relative ; son esprit et son âme s'y
épanouissent comme les fleurs au milieu desquelles il vit,
et son cœur n'est pas écrasé et attristé par ces noires mu-
railles qui donnent au Lycée de Lyon l'aspect d'une lugu-
bre prison. Mais la routine ! ! ! La France est sa mère-
patrie.
   L'Université s'est émue cependant des vices criants des
bâtiments du Lycée et de leur insalubrité. Elle a envoyé à
Lyon de savants inspecteurs généraux lesquels, après une
longue étude de la situation, ont demandé à la ville
« Y abandon de la grande bibliothèque et la démolition de
 « la terrasse, dont l'ombre était nuisible aux cours du
« collège », et cette étrange demande a dû être soumise h
la Commission municipale         Espérons que celle-ci la
repoussera, et résolvant enfin la grave question dudédou-