page suivante »
360 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON dirigent cependant encore le collège ; on lit, en effet, dans les registres du conseil municipal, à cette date. « que le « corps municipal, après avoir entendu M. le procureur « de la Commune, attendu les circonstances et les occu- « pations qui peuvent le retenir à l'Hôtel commun, de- « main samedi, veille du jour indiqué pour le camp fédé- « rai, il ne se rendra que le samedi 5 juin prochain au « grand collège de la Trinité pour y recevoir l'hommage « des Pères de l'Oratoire desservant le collège. » Le 29 septembre 1791, les Pères occupent encore la maison; ce jour, le Consulat s'y transporte pour constater un vol im- portant d'objets appartenant à l'observatoire, à la biblio- thèque et au médaillier. L'observatoire du collège de la Trinité avait été dirigé longtemps par le P. de Saint-Bonnet, jésuite, professeur de mathématiques. En 1701, le Consulat lui avait accordé une subvention de 2,000 livres pour « l'édification d'un a observatoire dont l'établissement avait été résolu d'a- « près les consuls et l'approbation de M. Cassini qui « convint, à son dernier passage à Lyon, que l'heureuse « situation de l'endroit où l'on propose de construire cet « observatoire facilitera bien plus les observations et a fournira plus de commoditez que l'observatoire de « Paris. » Mais la Révolution, dans sa marche foudroyante, ren- verse bientôt même les collèges, et la loi du 24 août 1793 confisque tous les biens des communes, excepté cepen- dant les objets destinés pour les établissements publics (art. 91), mais le collège demeure fermé. On sait ce qu'il devint pendant le siège de Lyon; une batterie fut établie sur la terrasse, mais les feux croisés des canons des Brotteaux et de la Croix-Rousse eurent bien- tôt éteint ceux des pièces posées sur cette terrasse ; le col-