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354              LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

  Le grand collège de la Trinité, entièrement rebâti,
par Martellange, avait acquis une splendeur sans égale cé-
lébrée par tous les auteurs du temps. On y avait élevé,
entre autres, la magnifique salle de la bibliothèque que la
Révolution a essayé de détruire, mais qui, heureusement,
subsiste encore. Je la décrirai plus loin en parlant de la
grande bibliothèque publique actuelle. Au-dessous du
vaste local affecté à cette bibliothèque, on créa aussi,
en 1640, la chapelle dite de la congrégation des Messieurs,
dont la première pierre fut posée, le 14 avril 1640, avec
cette inscription :
             MAGN.4ÃŽ VIRGINIS PARENTI OPTIM^S
      SODALES, CLIENTES ET FILII DEVOTISSIMI POSUERE.

  Les « Messieurs » contribuèrent aussi pour une somme
de 3,000 livres à la confection du toit de la bibliothèque.
  A ce moment, un grand malheur faillit arriver dans le
collège. Le plafond de la salle de déclamation s'effondra
après la répétition d'une pièce qu'on devait jouer le len-
demain devant le corps consulaire. La ville alloua
9,000 livres au P. Lachaise, recteur du collège, pour la
reconstruction de cette salle. Vers le même temps, le P. La-
chaise 'fit un traité avec la ville pour la construction « d'un
« passage voûté à travers le collège, formant le prolon-
« gement de la rue Neuve pour aboutir à la rue de la
« Fusterie, le long de la courtine du Ehône. »
  La salle de déclamation fut restaurée et embellie en 1728
par Mariage, peintre, qui reçut de la ville 500 livres « pour
« avoirfait, fourni etpeint les décorations nouvelles placées
« dans la salle du grand collège des Jésuites au lieu des
« anciennes qui étoient hors d'usage, pour servir aux
« représentations de pièces qui sont exécutées chaque
« année par les écoliers dudit collège. »