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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 349 « communs et d'octroy du Consulat de ceste dite ville, fon- « dateur et bienfaiteur dudit collège. » Les simples particu- liers avaient voulu contribuer aussi à cette grande œuvre. Un don de 1,000 écus avait été fait au Consulat « pour « être employé au bénéfice du collège », et, le 5 juillet 1604, René Muffio Noirée, capucin, légua au Consulat « 2,800 livres « pour l'entretenement du régent qui lira la « théologie. » La ville avait, du reste, une si grande sol- licitude pour son collège, qu'elle dépensa, depuis le 16 juin 1478 jusqu'en 1732, une somme.de 349,171 livres pour constructions, pensions et achat de livres , et il res- sort de la comptabilité de la ville, conservée aux archives municipales, que le Consulat consacra, de 1670 à 1672, une somme de 8,858 livres seulement en achat délivres (1 ). Au grand collège de la Trinité était adjoint aussi un collège de moindre importance, appelé le collège de Notre- Dame de l'Assomption, ou le Petit-Collège, situé sur la rive droite de la Saône et dont les bâtiments sont encore affectés à des services publics. Au commencement du dernier siècle, les revenus des deux collèges s'élevaient à plus de 50,000 livres, non compris les bénéfices de la pharmacie qui rendait 20,000 livres, et du pensionnat, et la jouissance de plusieurs mai- sons de ville et de campagne, dont les titres ont disparu en 1762. Le collège de la Trinité était aussi riche en immeubles. D'après un acte de 1762, il possédait alors, outre des rentes et des pensions, des maisons en ville, une maison à Fourvières, — le domaine des Quatre-Tourelles ou du Prince, à la Croix-Rousse, — le domaine et fief de Roye, — les domaines Rivière, de Thiard, à Irigny, — de la (1) Archives de la ville, inven. Chappe.