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324                   BIBLIOGRAPHIE.
couronnés de succès et il est intéressant de suivre le
patient égyptologue dans ses ingénieuses recherches.
  Tout d'abord, il s'est demandé par quel mot les Egyp-
tiens avaient dû désigner le peuple d'Israël.
  Dans ses Mélanges égyptologiques, il procède par voie

d'élimination. Il écarte le groupe     I <5\ <=—->     pfj) ^j

o-spiTu semtu ou smatu que MM. Heathet Gh. Lenormant
ont regardé comme désignant les Hébreux sous le nom
générique de Sémites ou fils de Sem. Le mot égyptien
manque constamment du déterrninatif des peuples étran-
gers, et d'ailleurs on sait maintenant que les semtu étaient
des domestiques employés en petit nombre aux menus
offices des temples.
    M. Chabas élimine aussi le titre d'enfants d'Israël, qui
ne se trouve ni dans la Genèse ni dans l'Exode.
     Il ne veut pas non plus du nom de Juifs, qui ne fut
adopté que postérieurement au schisme de Jéroboam.
    Le savant Chalonnais pense que le mot HEBEEI, hébreu
qui apparaît dès les premiers chapitres de la Genèse, a dû
être le terme sous lequel les Egyptiens ont désigné les
Israélites, et il en cherche dans les textes une transcrip-
tion exacte, pensant bien que la fidélité avec laquelle les
 scribes de l'Egypte ont transcrit les mots sémitiques aura
été observée dans ce cas comme dans tous les autres.
  Or il est un peuple que les hiéroglyphes nomment

                                        APERI   - u et dont le
         '   M S! i / I    i i i c=j
nom est la transcription, lettre pour lettre du mot Heberi,
en ne tenant pas compte, bien entendu, de l'a, qui indique
le pluriel. Ces Aperiu sont employés à des travaux de
construction soit à Memphis soit à Ramsès, ville que la
Bible désigne comme ayant été construite par les Hébreux.
De plus, les textes qui en parlent datent du temps de