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314 NOTICE S(jn E.-L.-M. PATRIN. et opinions auxquelles vous paraissez être encore attaché comme à des vérités incontestables. Je ne puis donc que vous inviter à lire avec patience et indulgence ce que j'ai dit dans mon ouvrage, tant contre ces prétendues vérités que pour leur substituer les principes que je tiens pour seuls véritables. Je me borne ici à vous présenter quel- ques réflexions sur la cause principale de toutes les erreurs géologiques, par ce qu'elle fait la base de votre disserta- tion sur le mot amygdaloïdes : je veux parler de cette fameuse et vaine distinction du primitif et du secondaire qu'on s'obstine toujours à mettre entre toutes les masses de l'enveloppe du globe, et à regarder comme leur essence. « Certainement vous avez grand'raison de ne vouloir pas confondre les masses glanduleuses avec le poudding,. lorsqu'elles sont de nature cristalline et que les globules y sont visiblement originels ou du moins identiques Car, nous ne pouvons pas nier que la cristallisation ait pu cir- conscrire l'assemblage de ces feuilles élémentaires par la forme sphérique aussi bien que par la forme anguleuse ou polyèdre. « Mais appliqué à toutes ces figures, le nom de primitif ne peut signifier qu'une antériorité relative à des corps et à des âges différents. Il doit appartenir aux cristallisations gypseuses, comme aux quartzeuses, aux cornéenes, aux schisteuses, etc., etc. Il est donc tout au moins impropre et insignifiant, surtout depuis qu'il n'est plus exclusif aux masses granitiques pour lesquelles seules il avait été inventé, et depuis que les plus habiles observateurs se sont vus forcés de le rendre commun, même à un grand nombre de masses calcaires, forcés d'admettre non-seule- ment des secondaires primitifs, mais encore des primitifs secondaires. « Toutefois c'est là , dites-vous, ce qui a déchiré le voile