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NOTICE SUR E.-L.-M. PATRiN. 313 être traitées séparément ni résolues autrement que l'une par l'autre, ce que je crois avoir démontré. J'espère donc qu'en continuant la lecture de votre beau dictionnaire, j'y trouverai de plus en plus la confirmation, soit directe, soit 1 ndirecte de plusieurs parties de mon système tout étrange et insoutenable qu'il paraît être aux yeux de ceux qui se laissent trop dominer, ou par l'esprit de routine, ou par le poids de l'autorité. « Ce sont des entraves qui ont retenu la science géolo- gique dans l'état de nullité où elle végète ; mais c'est vous qui, le premier, semblez avoir eu le courage et le talent nécessaires pour les rompre. En effet, la doctrine la plus imposante en ce jour, était celle du célèbre ^Saussure. Néanmoins dans l'article cité, vous n'hésitez pas à la dis- cuter, même à la combattre sur certains points. Si vous le faites avec tant de défiance et de ménagements, ce n'est pas que vous ne soyez très-sûr d'avoir raison, ce n'est que par modestie et par égard pour la mémoire de l'homme que tous les autres géologues devaient effectivement regarder comme leur maître. « Quoique je fusse aussi un de ses admirateurs, j'ai donc dû passer au moins pour téméraire, lorsque j'osai lui adresser à lui-même, il y a déjà plus de vingt ans.'non- seulement quelques-unes des objections que vous lui oppo„ sez aujourd'hui, mais encore des arguments particuliers contre presque toutes ses autres observations ou maximes géologiques. Il est vrai qu'il n'y a point répondu,, mais je n'en suis pas moins très-persuadé que c'est là ce qui lui a fait abandonner le dessein qu'il annonçait de relier ces maximes pour en composer une théorie générale. « Sans doute vous me reprocherez vous-même, sinon de l'avoir critiqué trop tôt, au moins de l'avoir fait trop géné- ralement; car je n'ai pas excepté celles de ses observation 20