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NOTICE SUR F, - L . - M . PATRIN. 307 nateur à Mornant, puis à Saint-Etienne comme surveillant de la manufacture. Là il coopéra à la création de l'école des mines, à laquelle il remit sa précieuse collection. Là il connut Leschevin, commissaire en chef des poudres et salpêtres, beaucoup plus jeune que lui, mais plein d'ardeur et de talent pour la minéralogie, épris d'admiration pour son maître auquel il dédia une lettre sur les Roches glandu- leuses du pays des Deux-Ponts (1802). C'est avec ce jeune savant et autres professeurs de l'établissement qu'il rédigea le Journal des Mines, commencé en 1794, dont il fut un des principaux et zélés collaborateurs. La même année, Patrin, membre associé de l'Institut, (et de cette Société des observateurs de l'homme, dont fai- saient partie Bougainville , Jussieu, Lacépède, Cuvier, Levaillant, Halle, Pinel, Fourcroy), se présentait pour la place de titulaire, exposant à l'appui de sa candidature toute une vie de labeur et de dévoûment, une histoire naturelle des minéraux, la préparation d'un dictionnaire d'histoire naturelle, —de nombreux mémoires, soit dans le journal de physique, soit dans les œuvres de Pallas, soit dans la bibliothèque britannique, soit dans les annales des mines, — et enfin des titres de correspondant d'une foule d'académies, sans compter l'offre d'un herbier des plus complets, contenant une quantité considérable de plantes nouvelles qu'il s'était empressé de partager avec les grands botanistes (1). (1) Le premier minéralogiste sérieux parut en Allemagne sous le nom de Georges Agricola, traduction de son vrai nom : Bauer, ou Landmann, agriculteur,—et qui était né en 1494.les savants, à cette époque, croyaient se donner plus d'importance en prenant des noms grecs ou latins qui rappelaient plus ou moins leurs noms véritables. Le premier qui ait publié sur la minéralogie est Camille Léonardi, de Pcsaro, qui écrivit en 1502, à Venise, son Spéculum lapidum — miroire des pierres — dédié à César Borgia, alors duc de la Romagne. (B.)