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288               RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.

nais il). U y a quelques années, l'étendard royal se
voyait encore ; mais il est enfin tombé en poussière (2).
Ce fait historique est attesté par un livre de chroniques
qui se trouve dans l'abbaye de l'Ile-Barbe. Ni l'abbé de
l'Ue-Barbe ni un autre abbé qui se trouvait là n'ont
pu dire à Thomas de Pouilly de quel roi de France il
s'agissait (3).
   Poursuivant l'exposé de ses recherches, le procureur
parlait des droits de garde perçus de tout temps par le
roi sur les abbayes de l'Ile-Barbe et de Saint-Just. « Fon-
dée par les rois de France, écrit-il, l'abbaye de l'Ile-Barbe
a toujours été sous leur carde. Elle donne chaque an-
née, en échange, 50 livres de cire. L'abbaye de Saint-
Just, sise au-dessus du Rhône et de la Saône, si forte, si
noble, si puissante, est également sous la garde et le res-
sort du roi et lui paye en retour 8 livres tournois de
rente (4).
   « Lorsque ces abbayes acceptent ainsi la souveraineté
du roi, n'y a-t-il pas lieu de s'étonner de voir le Chapitre
de Saint-Jean de Lyon se refuser à reconnaître la garde
 du roi ? Lui surtout dont la monnaie porte ces mots :


   (1) Il s'agit sans doute de l'invasion sarrazine arrêtée par Charles Mar-
tel (dont il a été parlé au début de l'Introduction).
   (2) . . . Sed nuper vetustate confraclum veteri turbine est consumptum.
   (3) On voit l'intelligence avec laquelle Thomas cherchait à s'acquitler
de sa mission.
   (4) Plusieurs autres abbayes se trouvaient sous la garde du roi dans le
 Lyonnais. Nous avons parlé plus haut (V. l'analyse de l'acte royal de 1280,
juillet) de quatre châteaux du couvent d'Ainay, indûment pris par le roi de
 France sous .«a protection et des plaintes élevées à ce sujet (non sans ré-
 sultat) par l'archevêque. Nous avons déjà dit qu'il fallait réduire à ce droit
 de protection acheté 8 livres tournois de rente tout ce qu'ont dit de nom-
 breux auteurs du pouvoir du roi sur Saint-Just.