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270 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON avec Aneau, il fut stipulé (art. 10) qu'il aurait le droit d'exiger « deux sous et six deniers par mois pour les e n - « fants dont les familles en avoient le moyen ; les pau- « vres, dont le nombre et la réception étoient attribués au « Consulat, dévoient être enseignés gratuitement. » En- fin on lit dans le môme traité 'art. 11) : « Tous les gens « de lettres passants, allants et venants, tant de çà que « de là les monts ou à Tholoze, seront reçus par honneur, « et aux pauvres sera aydé de la passade. » Sollicitude touchante de nos pères pour les jeunes gens pauvres et studieux obligés d'aller chercher loin de leur foyer l'ins- truction qu'ils ne pouvaient pas y recevoir. Mais Aneau ne put pas remplir tout son mandat. Le jour de la Fête- Dieu, 12Ljuin 1561,§une pierre ayant été lancés de l'une des fenêtres du collège sur le prêtre qui portait le Saint- Sacrement, le peuple, furieux, pénétra dans le collège et massacra Aneau. Les professeurs épouvantés se sau- vèrent, et l'enseignement se trouva interrompu pendant un certain temps. Si nous en croyons les registres du Consulat, plus véri- « les commensaux venant au collège. » Ces travaux coûtèrent 2,500 livres. Dans ce traité, il est dit à l'article 4e que « le principal n'ad- « mettroit aucun régent à enseigner sans les avoir présentés aupara- « vant au Consulat qui les interrogeroit pour juger s'ils étoient capa- « blés et de bonnes mœurs. » Aneau fut remplacé par André Martin, en novembre 1561, et il géra le collège jusqu'en 1565, époque de sa mort. M- Charvet cite parmi les professeurs que s'adjoignit André Martin : 1° Christophe Milieu ou Milliet ; 2° Gilbert Ducher, dit Vulton, en latin Gilbertus Ducharius Vulto, né à Aigueperse, professeur d'humanités, auteur d'un recueil d'épigrammes latines, mort en 1538; 2° Claude Bigotier, né en Bresse, auteur d'ouvrages publiés en 1540 et d'un poème latin intitulé « Raporum. encornium ». (Voir Lyonn. dign. de mém.'ç. 37.)