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230 ÉGLISE DE SAINT-SYMPHORIEN-LE-CHATEAU. De quelque côté qu'il s'offre aux regards, ce monument attire et fixe l'altention : on esl frappé de l'aspect sévère du côté du nord, avec ses murs sombrss et noircis par les hivers : au midi, le développement de ses nombreuses fenê- tres, présente un coup d'œil plus riant, mais aussi moins saisissant : on ne sait ce qu'il faut le plus admirer de la hardiesse de la façade, vue de la route de Chazelles et de Clérimbert, ou du chevet de l'église, vu de la route de Lyon, quand on arrive à Saint-Symphorien ; l'aspect est complète- ment différent : d'un côté, c'est la forteresse, rude et fière, aux ouvertures étroites, prête à soutenir un siège, et domi- nant les débris de nos remparts. De l'autre, c'est un heureux assemblage de contreforts et de clochetons, une masse à la fois majestueuse et élégante où s'étalent les cinq grandes verrières du chœur, avec leur encadrement de pierre jaune, et qui semble assise sur les maisons delà ville : encore est- il à regretter, de ce côté-Fa, au moins au point de vue de l'art, que les fenêtres si finement découpées du clocher ne laissent plus, depuis quelque temps, apercevoir la lumière qui les traversait avec des effets si harmonieux surtout au cou- cher du soleil. Un escalier, aux marches nombreuses, donne accès, d'un côté, à cette église ; de l'autre, on y arrive par une pente douce, heureusement ménagée, et qui contourne les hautes murailles de la terrasse, sur laquelle s'élève l'édifice. Deux portes se présentent ; l'une au pied de la petite tourelle du clocher, assez élégante, ornée de colonnettes aux chapiteaux fleuris, et au-dessous de laquelle s'élevait, dans le tympan aujourd'hui vide, quelque riche sculpture : on pénètre par cette porte dans la nef droite de l'église» L'autre portail, placé au-dessous du clocher qui s'élève à une hauteur de trente mètres environ, paraît être l'entrée principale, puis- qu'elle s'ouvre en face de la grande nef : elle est, au con-