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ÉGLISE DE SAINT-SYMPHORIEN-LE-CHATEAU. 225 plusieurs tentatives restées infructueuses, ils ne purent y rentrer. Il fallut longtemps pour réparer de si grands désastres ; il fallut longtemps pour rendre à notre belle église, l'éclat dont tant de générations l'avaient déjà entourée : et même, quelque temps après ces déplorables événements, lorsque pendant la Semaine-Sainte, les fidèles accouraient au pied des autels, qui portaient encore les marques de la dévasta- tion, les touchantes et sublimes lamentations du prophète des douleurs étaient encore l'histoire toute palpitante des calamités et des infortunes de nos pères. Nous voyons, dans les registres de la paroisse, qu'en l'an 1600, on fit quelques réparations a l'église : les titres du temps ne nous apprennent pas sur quoi elles portèrent ; mais tout porte à croire qu'on avait encore a faire dis- paraître les marques du passage impie des calvinistes. Dans le cours des xvn6 et xvme siècles, l'histoire de notre église offre peu d'événements notables. C'est la période de prospérité. Après les orages des guerres religieuses et de la Ligue, après la double peste de 1628 et de 1632, qui mois- sonna dans Saint-Symphorien cinq ou six cents habitants de tout âge, et qui avait dispersé aux environs le reste de la population, tellement que pendant plusieurs mois, on ne fit aucun baptême dans notre église, après toutes ces secousses et toutes ces épreuves, vint enfin le jour du calme et de l'apaisement. Le gouvernement de la paroisse passe, durant ces deux cents ans, en des mains sages et dévouées, qui laissent, l'une après l'autre, dans leur chère église, des traces de leur zèle et de leur activité. C'étaient des prêtres selon le cœur de Dieu, ces pasteurs, presque tous enfants de la paroisse,puisant dans leurs familles, et inspirant autour d'eux l'amour de leur pays, et le désir de l'honorer toujours. Les souvenirs de ce temps-là sont unanimes à redire les vertus,