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226        ÉGLISE DE SAINT SYMPHORIEN-LE-CHATEAU.

  la régularité, l'esprit de conciliation, l'amour envers les
  pauvres de MM. Aime' Martin, cure' en 1606, et autre Aime'
  Martin, son neveu, qui lui succéda, en 1651; des deux
  MM. Payre, oncle et neveu (1703 à 1757). C'était moins
  un bénéfice ecclésiastique qu'ils se transmettaient ainsi
 qu'un héritage de famille des mêmes vertus et des mêmes
 devoirs.
    On éprouve un véritable charme U remonter ainsi le cours
 des âges et a se reporter aux vertus de nos pères. Que de
 fois nous avons reconstruit par la pensée l'aspect que
 présentait notre belle église de Saint-Symphorien, à cette
 époque où la religion tenait dans les populations une si large
 place : ce sanctuaire, dans lequel un clergé nombreux, aimé
 des fidèles, parce qu'il était sorti du milieu d'eux, relevait
 la pompe des cérémonies : ces chapelles ornées de riches
 tableaux et des statues des saints : ces vitraux, aux vives
 nuances, reproduisant les scènes bibliques et les écussons
 de nos vieilles familles : cette tribune ou jubé qui s'élevait
 près du chœur; ces dix-sept autels qui ornaient les chapelles
et les nefs, ainsi que nous l'apprend une note de M. le curé
Payre, en 1709 , tous ces éléments constituaient un
ensemble imposant, qui attestait la foi et la générosité de
nos devanciers.
    Et puis, de temps en temps, quelque grande manifestation
religieuse, une procession à l'occasion d'une calamité
publique, convoquait toute la paroisse avec ses différentes
confréries, et surtout sa confrérie de pénitents, établie en
1627 et qui, à cette époque, comptait dans ses rangs ou a
sa tête, les membres des plus notables familles du pays : les
Trie, les de Montchanin, les Bastier, les Figat, les Joannon,
les Commarmond; cette confrérie avait sa chapelle près
de l'église, et un local attenant pour les assemblées. C'était
à la chapelle des pénitents que, d'après un usage fort ancien,