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EGLISE DE SAINT-SYMPHORIEN-LE-CHÀTEAU. 223 disparurent sans doute durant les guerres de religion; mais à la fin du siècle dernier, dans de tristes discussions entre le sieur Sautemouche et les sociétaires, ceux-ci pour main- tenir leurs droits, ne purent les produire. Quoi qu'il en soit, cette institution était respectée a Saint- Symphorien, et les familles de la bourgeoisie et du peuple qui tenaient au pays par leur ancienneté, leur situation et l'estime publique qui les entourait, se faisaient un honneur de compter dans ses rangs un ou plusieurs de leurs membres. Ces traditions ne se sont pas complètement perdues : et aujourd'hui encore, notre petite ville fournit au diocèse de Lyon un nombre considérable de vocations ecclésiastiques, A cette époque se rattache un fait historique relatif a notre église : c'est la retraite que vint y chercher le Chapitre de Lyon pendant la peste de 1554 ; on dit même que ce fut dans l'église de Saint-Symphorien, que, le 9 septembre de cette année-la, Antoine d'Albon, nommé archevêque de Lyon, prit possession de son siège, au milieu d'une grande afïluence de. population. En 1581, pour la même cause, le Chapitre de Lyon vint dans nos murs chercher un abri contre le fléau, Le premier de ces faits semble douteux ; d'abord, parce qu'il n'est appuyé sur aucun document historique, à notre con- naissance; ensuite, parce que plusieurs auteurs assurent que cette assemblée se tint a Saint-Symphorien-d'Ozon. Quant au second, il offre plus de probabilités : ainsi, nous connaissons un détail circonstancié : ce fut dans la maison de Martin Bazoud que se tinrent les assemblées du Chapitre de Lyon : or* un sieur Bazoud était, à cetle époque, curé de Saint- Symphorien. Mais ayec la seconde moitié du xvie siècle, de tristes jours se levèrent pour notre pays, par suite de» guerres religieu- ses que souleva le protestantisme. Notre région, qui sem- blait protégée par ses montagnes et'son isolement, en