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RÉUNION DE LYON A. LA. FRANCE. 213 chait donc de trois côtés du Lyonnais. Son bailli de Ma- çon et son sénéchal de Beaucaire comptaient le Lyonnais dans leurs circonscriptions et y portaient, le premier surtout, l'influence française. L'importance de l'acquisition du Maçonnais relativement à la réunion de Lyon à la France a été jusqu'ici inaperçue. C'est cependant un des faits qui semblent devoir être ran- gés parmi les causes les plus sérieuses de la réunion. Les idées françaises ne cessèrent de se développer à Lyon dès qu'elles eurent, près de cette ville, un aussi puissant re- présentant. La politique royale eut dans cet agent un merveilleux moyen de communiquer avec les Lyonnais, de recevoir leurs plaintes, de fomenter leurs révol- tes..., etc. De plus l'Église de Lyon avait des terres dans le Maçonnais (1) ; etlelle devint ainsi sujette de la France pour ces propriétés. La réunion du Vivarais à la couronne, heureusement opérée par Philippe le Bel (2), aida aussi la réussite de ses desseins sur Lyon. Dans le Lyonnais même, le roi n'était pas sans appuis. Les plus importants seigneurs étaient tout disposés à suivre ses lois et préféraient son autorité à celle de l'É- glise de Lyon, toujours,inquiète et jalouse (3). sor des Ch., J. 259, n° 1 bis. — Bibl. nat., coll. Dupuy (mss.), vol. 96, f° 18 V. V. aussi l'Art de vérifier Us dates (éd. 1784), t. H, p. 490-491. (1) Arch. du Rhône, Arm. Cham, vol. 57, n o s 1 et 2. Ces deux pièces nous entretiennent de la vente faite en mai 1239, à l'Église de Lyon, par le comte et la comtesse de Mà con, des mandements de Riottier et de Villars. (Le premier de ces lieux semble se trouver aujourd'hui dans le département de l'Ain ; le second, dans celui de Saône-ct-Loire.) (2) V. Edg. Boutaric, La France sous Philippe le Bel, p. 405-406. (3) lis espéraient sans doute être plus indépendants sous le roi de France. Ils voyaient à côté d'eux l'archevêque et le Chapitre et ne spn- 44