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178 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON en France, devinrent un asile où se conservèrent en partie les richesses scientifiques et littéraires du passé. Coupé, de l'Oise, a même eu le courage de proclamer, à la tri- bune de la Convention, « que les cloîtres avaient sauvé « de la destruction de l'empire et de la barbarie, ce qu'il « avait été possible de sauver des productions savantes « de l'antiquité. Ils y ont même ajouté celles des siècles « suivants, et ces temps n'ont pas été les moins féconds. » (22 janvier 1794.) Mais ces établissements qui marquèrent un moment de réveil pour les sciences et les lettres, péri- rent aussi a leur tour, pendant les siècles de ténèbres qui suivirent l'époque de Charlemagne, laquelle ne fut, pour ainsi dire, qu'un éclair au milieu d'une nuit profonde. Dans presque chaque maison religieuse, il se trouvait toujours des moines qui copiaient les auteurs anciens et torum non solum qui officiorum lectionibus exercentur, sed etiam in divinorum librorum, meditatione spiritualis intelligente fructus con- sequuntur ex quibus nonnulli de libro Evangeliorum sensum spiritua- lem etiam. ex parte addipisei possunt. Plerique verè librum prophe- tarum secundum spiritualem intelligentiam adepti sunt. Similiter libros Salomonis, Tel libros psalmorum atque Job, in libris quoque conscri- bendis. » {Lettre de Leidrade h CharlemagneJ. « Monasterium regale insulœ Barbarae, istum in medio Araris flu- vii, recens videtur esse fundatum jussu dominum benedictum abba- tem cum quo simul et direxit suos codices. » (Lettre de Leidrade à CharlemagneJ. D'après une notice de l'abbé Roux insérée à la suite des Masures de Vile-Barbe, du P. Le Laboureur, la bibliothèque du monastère de l'Ile-Barbe aurait été placée, en dernier lieu, dans le château-fort de l'Ile-Barbe, appelé le Châtellard de l'Isle, et situé à la pointe<*nor<£de l'ile. Ce castel avait été affecté, en 1334, à la charge du cellerier qui fut dispensé de Passistance au chœur, du dortoir et du réfectoire. Ce ma- noir, qui était comme la citadelle de l'île, servait de retraite aux religieux en; temps de guerre ; il sert aujourd'hui de caserne.