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                       BIBLIOGRAPHIE.                      145

   Longtemps les provinces furent heureuses de se sentir
protégées par cette justice supérieure, qui semblait rester
étrangère aux passions humaines, et remplir avec confiance
sa haule mission.
   M. du Boys étudie alors la procédure criminelle en France.
Il examine l'influence et la portée des grandes ordonnances
de 1539 et de 1670, et passe en revue les divers rouages
du système judiciaire du xvie au xvne siècle. Le rôle du minis-
tère public, l'interrogatoire du prévenu, l'application de la
torture, les preuves légales, tout en un mot est finement
analysé.
   L'histoire des procédures laites aux animaux durant le
moyen-âge couronne le cinquième volume.
   « Le droit pénal en France, dit M. du Boys, n'existait
« pas a proprement parler avant 1789.11 y avait une procé-
« dure criminelle, mais il n'y avait pas de pénalité réglée
« par les lois. »
   Les systèmes de nos vieux criminalistes sur les circons-
tances qui peuvent modifier le crime, c'est-a-dire l'aggraver
ou le diminuer, sont exposés avec une grande clarté.
   Muyard de Vouglans a fait preuve de beaucoup d'érudition
en traitant cette matière.
   Autrefois la peine capitale ne semblait point une suprême
et suffisante expiation : on ajoutait à la rigueur de ce sup-
plice des raffinements cruels. Il y avait encore les galères
et le bannissement. Venait ensuite la torture considérée
comme pénalité. Au récit lugubre des tourments qu'endu-
raient les patients, on se demande comment les nations
 éclairées n'ont point rayé plus tôt de leurs codes cette
 sanglante coutume, dernier vestige d'une barbarie mal
 déguisée.
   Je passe les crimes religieux pour arriver aux procès de
 magie et de sorcellerie. Voila deux noms qui éveillent en
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