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                    RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                         103
 des habitants du Lyonnais (1) en adressant au pape cette
 requête (2).
    Les abbés et prieurs de la province s'étaient joints
 aux prélats du diocèse pour l'envoi de cette pièce. L'un
d'eux — il n'était pas seul peut-être à le faire — ap-
prouve l'acte de confiance. A côté du sceau de l'évêque
d'Auxerre, il y a en effet une petite charte où il dit ne
pas connaître le traité dont il demande confirmation (3).
La teneur de cette lettre minuscule semble donner à pen-
ser que l'évêque ignorait même que ce fût au pape qu'on
demandait la confirmation du traité de 1307 (4).
   Comment le pape accueillit-il cette demande ? Nous
l'ignorons absolument. Nous pouvons, ce semble, suppo-
ser qu'il ne l'approuva pas, sans la rejeter cependant.
   Il ne pouvait confirmer de son approbation l'usurpation
que ce traité légitimait, au détriment de l'empereur
d'Allemagne (5) et de l'archevêque de Lyon ; d'autre

    (1) .. .. Nobiles tamen et habitatores fidèles et subdicti (sic) castro-
 rum et villarum terre et baronnie ipsius ecclesie cum instancia mùltimoda
 et pluries ilerata nobis lamentabiliter rescripserunt quod Sanctitati vestre
 supplicarcmus super hoc in visecribus carilatis, liect et ipsi vobis suppli-
 cent super istis
    (2) Ârch. nat., Trésor des Ch,, J. 269, n» 49 et JJ, 5, n» xxxxi (1308,
 Lyon, février et mars.)
    (3) Cette charte est publiée dans la notice sur les documents du Musée
 des Archives, n° 312. L'inléressante particularité qui la dislingue nous a
 été signalée par une bienveillante communication de M. Boutaric, le savant
professeur de 1 Ecole des Chartes, l'auteur de la Fronce sous Philippe"
 le Bel.
    (4) Nos Barlholomeus, permissione divina Educnsis episcopus, in quan-
tum dicte Lugdunensis et noslre Eduensis cccleiaium, quas negocium
hujusmodi precipue tangif, in hoc utilitas procuratur et in nullo delrahitur
juri regio vel honori, affectuosis precibus supplicamur regiœ magestati
    (5) On s'étonnera peut-être de nous voir parler «ncore des droits de
l'Empire après avoir assisté, au début de cette étude, à leurs dernières