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 98                 RÉUNION DE LYON A LA l'RANCE.

en langue vulgaire (1) bien entendu. Le notaire se reti-
rait enfin, après avoir vu acclamer le traité par les as-
sistants (2).
   Aucun des documents auxquels nous empruntons ces
détails ne relate de refus d'approbation.
   Ceux que le clercPoysaz rédigea ensuite (janvier 1308)
ne constatent de même qu'une adhésion unanime (3).
Quelle était la valeur de ces démonstrations ? Jusqu'à
quel point ceux qu'on interrogeait étaient-ils libres de
répondre dans un sens contraire à celui du Chapitre ?
Nous ne saurions le dire.
   Nous pouvons croire cependant que le traité fut réelle-
ment bien accueilli dans le Lyonnais.
   Il nous est resté une sorte d'adresse envoyée au roi de
France par les habitants (de toute condition) de la pro-
vince qui, sous une forme sans doute bien emphatique,
trahit évidemment une sincère satisfaction de la conclu-
sion de la paix.
   On nous y décrit le malheureux état du Lyonnais ; et,
malgré les exagérations de la couleur, on ne peut mé-
connaître la vérité du tableau, ou du moins le caractère
de vraisemblance qu'il présente (4).
   (t)         Inlingua materna         Il est inutile de rappeler qu'à cette
époque l'immense majorité des actes officiels se rédigeaient en latin.
   (2) 23 décembre 1307 , approbation du traité par les habitants de
Saint-Germain-au-Monl-d'Or. {Arch. nal., Trésor des Ch, , J. 266,
n° 43 1 ). Nous avons pris ce procès-verbal comme type.
   Le cadre restreint de cette modeste étude nous défend d'insister surles
détails de la vie municipale du Lyonnais à cette époque. Nous ne pouvons
que renvoyer aux documents ci-dessus indiqués ceux qui recherche-
raient quelques renseignements sur les plébiscites et le droit de vote au
moyen-âge.
   (3) Arch. no!., Trésor des Ch., J. 266, n' 43G, 43» et 43 7 (16 et 17 jan-
vier 1308.)
  (4) La longueur de la pièce nous interdit de la donner en entier et nous
oblige à nous en tenir aux quelques citations qui vont suivre.