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                  RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                             99

    « Nous avons su, disaient les signataires au roi, que
«   TOUS nous demandiez, TOUS et le Chapitre, si nous
«   voulions approuver le traité conclu, en 1307, entre
«   l'Église et vous. Cette nouvelle nous a frappés d'une
«   heureuse surprise. Jamais nous.n'aurions pu croire
«   que semblable accord dût jamais se faire (1). Nous
«   pouvons dire maintenant avec le Psalmiste : Nous
«   avons attendu avec confiance et le Seigneur ne nous a
«   point trompés dans notre attente (2). Oui, en toute
«   vérité, Dieu a comblé nos vœux en permettant que ce
«   traité s'accomplisse (3).
    « Dans quel état nous trouvions-nous en effet ? Atta-
«   qués la nuit; pillés le jour; entourés d'orphelins et de
«   veuves ; partout une infortune que rien ne pourrait
«   rendre. Nul n'était sûr de posséder longtemps ce qu'il
«   avait. Un pain qu'on aurait dit de cendre (4), voilà tout
«   ce qu'où voyait aux mains mêmes des plus riches cul-
«   tivateurs! Des brigands sans foi ni loi portaient par-
s   tout le ravage et la ruine : d'autant plus audacieux
«    dans leurs rapines qu'ils ne redoutaient pas votre
«   puissante intervention (5). Comment vous dire notre
«   joie à la nouvelle de la paix, de cette paix qui nous

    (1)            Quod hoc eveniret ni ipsa terra et baroriia Eccîesise Lugdu-
nensis tanta felicitate gauderet quod vobiscum pacem et concordiam
obtineret.
   (2)            Exspectantes exspeclavimus Dominum et iutendens exaudivit
benignissime preces nostras
    (3)           Possumus etenim sub verbo ineoneusso veritatis asserere
quod preces populi sui Lugdunciisiuni parlium biis diebus Dominus Deus
clemencius e x a u d i v i t . . . . .
    (4) . . . . . Solum panem quasi cyncreum ctiam in majorum agrkolarum
manibus
    (5) . . . . . Dum in sua rapacitate féroces sibi non exislimavenml oppo-
sitam vestram regalis potentiam majestatis