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                  RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                           89

se sont soumis à des princes étrangers et en ont reçu des
privilèges ; mais ces privilèges n'excusent pas les arche-
vêques, ils les accusent (1) ! Ce n'est qu'au mépris des
droits supérieurs des rois de France que les archevêques
ont pu agir ainsi. Ces privilèges, s'ils existent, n'ont
donc aucune signification (2) ; on ne peut intervertir son
titre de possession.
    On ne trouve du reste, ajoutent-ils (et cela est plus sé-
rieux), aucune trace de cette prétendue autorité exercée
jadis par des princes étrangers sur Lyon (3).
    Seuls les rois de France ont toujours eu sur cette cité
les droits de ressort et de garde. Les exemples en sont
patents (4).
    Que nous opposez-vous, les distinctions de rive droite
 et de rive gauche ? Peu importe que vous prétendiez que
le roi n'a pas de droit au-delà du Rhône et de la Saône I

   (1 ) . . . Non excusant sed accusant.....
   (2) Talium ergo privilegiorum, si que sint, quos ignoramus, impcra-
torum vel aliorum principum aDegatio non excusât in premissis nec juvat
diclos archiepiscopum et Capitulum ; sed manifeste convincit
   (3) . . . Nec reperitur quod nunquam aliquos actus superiorilalis cxer-
cuerit quisquam princeps alius, maxime regibus Francorum scientibus, in
civitate Lugduncnsi vel alia temporalitate Ecclesie memorate. . . . .
   (4) . . Cur enim beatus Ludovicus avus noster cathenas fregit, turrcs
et fortalilia diruit Lugduni quas cives prcdicti fecerant in prejudicium Ec-
clesie memorate? Cur progcnitor noster, dieti bcati Ludovici filius, tenuit
ad manum suam totam jurisdîctionem civitatis predicte citra pontem Sa-
gone, justiciando archiepiscopum et Capitulum memoralos propter eorum
inobedientias tanlo tempore donec ad procès pape Gregorii eam amovit,
nisi jure garde et superioritalis fecissc noscuntur? Cur insuper dictis ci-
vibus, de dictis archiepiscopo et Capitulo et eorum violenciis timerc se
pretendentibus, gardiator per dictum nostrum progenilorem datus fiierit
specialis ad deffendendum cives ipsos ab injuriis et violenciis manifesjis,
si que ab ipsis archiepiscopo vel Capitulo non jnsliciando vel aliis quibus-
libet temptarentur inferri, nisi jure garde et superioritatis predicte