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88 RÉUNION DE LYON A LA. FRANCE. temps l'Église de Lyon avait obéi aux rois de France et n'avait jamais connu d'autres maîtres. Tout le montre, disent-ils : l'histoire du passé, la monnaie frappée par les archevêques, l'hommage prêté par les prédécesseurs de l'archevêque actuel. Admettant un instant que les prétentions royales fes- sent peu fondées, les agents établissent qu'il y avait eu, en tout cas, prescription acquisitive au profit du roi ; les éréques d'Autun, sujets du roi, ayant possédé et possé- dant la régale de Lyon, c'est-à -dire le pouvoir royal sur cette ville (1). tte lis compris parmi les armes et figuré sur le sceau (2) des chanoines est encore une preuve de dépendance. Le roi n'a eu de rapports qu'avec l'archevêque, disent-ils ? Qu'importe ! l'archevêque est le chef de l'Église : en lui sont compris tous les membres de l'Église (3). Quant à la question de l'Empire, elle n'embarrasse pas davantage les habiles ministres de Philippe le Bel. Oui, avouent-ils, il peut y avoir eu autrefois des temps de troubles au milieu desquels des archevêques de Lyon poralitate sua dotatara, nosque gardam, ressortum et superioritatem in eorum terris habere (1) , .. Licet ergo qui pro tempore fuerunt Eduenses episcopi fruiti fuerinf regalibus supradielis eorumque fructus et emolumenta receperint, nobis tamen posséderont; nosque predecessoresque nostri jus ipsorum regalium possedimus pcr eosdem ; quod nomen regalium patenter ostendit nisi enim jure regio Eduenses episcopi uterentur (2) Le sceau du Chapitre représente un moine assis tenant une fleur de Us à la main droite et portant une couronne à trois fleurs de lis sur la tête. (V. comme spécimen le sceau accompagnant la pièce conservée aux Arch. nat., sous la cote J. 266, n" 46.) (3) Una est enim laigduncnsis Ecclesia unum habens caput : archiepis- copum qui est in Ecclesia et Ecclesia in ipso et qui lotam Ecclesiam re- présentât . . . . .