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LE PALAIS SAINT-PIERBE. 15 L'Abnégation, la Prière et la Contemplation. — La Péni- tence, la Continence, le Dévoûment et la Régularité; — dans les niches sont la Force, la Religion, sainte Marthe et sainte Catherine. Au-dessus de ces niches, on voit des bustes de femmes célèbres dans l'histoire, avec des génies qui supportent leurs emblèmes caractéristiques. Les fenê- tres centrales] sont entourées de génies et d'anges. — Toute cette sculpture en stuc fut confiée au statuaire Guillaume Simon ; outre ces sculptures, cette salle était décorée de peintures dues à Pierre-Louis Cretey, et d'une boiserie, œuvre de Guillaume Coston. A côté de cette salle se trouvait la salle au.'Chapitre. Sa décoration était aussi riche que celle du réfectoire. La Révolution y a passé, et il ne reste plus de tant de splen- deurs de l'art que des murs noircis et décrépits, et ce local est affecté à l'école de dessin. Enfin, on arrive au grand escalier monumental, avec larges rampes à balustrades, qui conduisait autrefois au chœur de l'église abbatiale et au premier étage. Ce fut un des morceaux les mieux réussis de l'ancienne abbaye. Les rampes et les balustrades sont en marbre noir et les parois en pierre de Seyssel. Les piédestaux de cette rampe étaient surmontés de statues; — au départ, une Vertu tenant les armes de la maison de Chaulnes, puis trois Vierges; on y voyait aussi au-dessus d'une porte, murée à présent, le buste, en marbre de Carrare, d'Antoinette de Chaulnes, dû au ciseau de Guillaume Simon. Les deux grandes portes, sur le grand pallier d'arrivée, supportent encore aujourd'hui des génies — et la corniche supérieure sert de base à huit Vertus avec leurs attributs. Sous les arcs soutenant la coupole qui couronne le vaisseau, se rencontrent « quatre Renommées qui semblent en procla « mer la magnificence. »