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10 LE PALAIS SAINT-PIERRE. croient que, dès qu'une révolution éclate, elles doivent se ruer sur nos monuments, — saccager et briser les objets d'art les plus précieux ; et donner le honteux spectacle d'un vandalisme stupide ; — ce vandalisme, heureuse- ment, ne se rencontre pas chez les autres nations. En effet, l'Angleterre, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie ont eu aussi de grandes et terribles commotions politiques et religieuses ; mais ont-elles brisé leurs statues, incendié leurs palais, saccagé leurs monuments?... La France seule semble tenir à honneur d'avoir ce triste privilège et elle se dit la première nation du monde..... Pauvre France! ! ! Enfin, il est urgent aussi d'achever nos églises com- mencées, si on ne veut pas qu'on dise que notre ville si profondément religieuse, pourtant, a renié Dieu et son culte, — et est tombée si bas qu'elle ne croit plus qu'à la matière. L'industrie et l'art, comme la morale publique auront donc tout à gagner à la reprise des travaux et à leur prompt achèvement. L'industrie et l'art sont la vie de notre ville, et pourtant on semble l'oublier si souvent! L'art, surtout, n'est pour beaucoup qu'un luxe superflu... et cependant l'industrie, sans les arts, n'est parfois qu'une aveugle routine, et elle n'a de vie que par l'art qui la transforme, — l'élève — et lui assure cette supériorité qui est une source de richesses certaines, immenses, pour les nations qui savent s'y adonner avec intelligence. Aujourd'hui, je ne parlerai que du Palais-des-Arts. Ce palais, jadis si beau, si complet, maintenant si délabré, si imparfait, est menacé également d'une ruine prochaine. cinées par les auteurs de tous leurs maux, croient encore à leurs fal- lacieuses promesses ! ! ! Et on dit que nous sommes une grande nation ! ! !