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494            ÉTUDE SUR LE PATOIS LYONNAIS.
  TRAITRO, TRAITRISI ;   breton traytourez,   traître, traîtrise,
perfidie.
  VEKNO,   espèce d'arbre, l'aune ; en breton, givern.
  VOÛTA,   une voûte ; en breton, voout.
   L'idiotisme doux-vingls,     six-vingts,  pour dire qua-
rante, cent vingt, est breton ; de même que nos mots
beau-père, belle-mère ; biau-pàre, bella-more.
   LE-Z-ARMIR), ermières, bord d'un taillis, d'un bois ; du
breton, armilli, d'où harmille, charmille, bois de futaie ;
et les noms de maître ou de hameau, Charmy, Charmion,
Charmet-,;Ducharme(de la charmille).
   SAÃTI, faucher; du breton sêt, chemin, faire un chemin
(en fauchant) dans les prés.
   SARRQ, enfermer ; celte sarra, d'où SARRAILLI, serrure.
   SABATÔ, faire du bruit ; celte savat, d'où savati, et les
noms français savetier, Sabatier, qui fait du bruit (en bat-
 tant la semelle).
   RÔBOTÔ, déranger, fureter, du celte robbot, follet, qui
met tout sens dessus dessous.
   RÔBÔCHI, RÔBÔCHOU, même étymologie, qui revient tou-
jours à ses contes.
    GAIISSÔ, se moquer ; celte gaudissa, mensonge, raillerie.
    GÔPA, celte gopotzu, fille de mœurs légères.
    GOUINA, même acception du breton gwen blanc (qui a le
 pied blanc) ; qui court au pied levé.
    SAOUL, saivl, un homme ivre.
    MAà (un mois), breton miz (i prononcé aï).
    BENNA, BENNOT, breton benn, vase de bois à mettre la
 •vendange. On sait que les Gaulois passent pour être
 inventeurs des tonneaux et autres vaisseaux en bois, com-
 posés de duelles assemblées. Duelle, du celte doil, cou-
 per, bois découpé.
    LANTERNA, celte lanthorn, un fallot, une lanterne.
    NÔNÔ (faire son), se dit d'un enfant qui dort dans son
 berceau; du celte nô, se couvrir, se cacher (dans son nid).
    A QUÔRE (être), LO QUÔRE, en celte quare, l'angle ou le