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             FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALFEN1ÈRE.                   115

   Le chapitre XXXVIII mérite d'être rapporté en son
entier : il détermine d'une manière précise le costume des
dames et l'intérieur de leur cellule.
   « 1. Les religieuses auront une attention particulière
pour que toutes les choses qui seront à leur usage sen-
tent et marquent la modestie de leur état; c'est pourquoy
elles porteront un bandeau de toile blanche qui leur
couvrira le front, et une guimpe aussi de toile blanche
épaisse, sans aucuns plis, leur voile de dessous sera de
laine ou de toile noire (1), et celui de dessus d'étamine,
qui puisse se baisser pour se voiler, le tout d'une manière
uniforme et modeste, n'étant permis à aucunes de les
porter de gazes ou crêpes de soye.
   « 2. Elles seront habillées de noir (2), elles auront
deux robes, une pour l'été et l'autre pour l'hyver (3),
avec une robe de chambre, le tout d'étoffe commune
dans le païs, leurs manches de dessous seront noires,
bordées d'une toile blanche épaisse. On pourra leur per-
mettre de porter des gands ou mitaines, et en hyver
un manchon couvert d'étoffe de laine noire, comme
Mme l'Abbesse jugera à propos; elles porteront aussi
un chapelet à leur côté. »
   Les religieuses recevaient en faisant profession une

    (1) L'abbesse pouvait continuer à porter le voile de sa bénédic-
tion, c'est-à-dire celui de l'ordre dans lequel elle avait fait profession
de religieuse. Il paraît que les religieuses, avant saint Ennemond,
portaient la tunique blanche avec un voile bleu.
    (2) Les religieuses portaient une tunique de drap blanc et une
robe de serge noire ouverte jusqu'à la ceinture, à manches larges d'un
tiers, avec une ceinture noire et un chapelet noir, les scapulaires de
même étoffe avaient la longueur de la robe; le scapulaire de nuit ne
descendait que jusqu'au genou. Le grand habit était aussi de serge
noire mais d'étoffe plus légère et plus long et plus large de manches.
    (3) Ces robes devaient durer deux ans.