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                     LES FEUILLANS DE LYON.                      483

  -Dans un acte, du 3 août 1808, d'une maison vendue par Phi-
lippe Billion à Pierre Chuilon, fabricant d'étoffes de soie, il est
fait mention de « la grande cour réservée au gouvernement, dans
laquelle est l'atelier du sieur Faye, moireur. » Ce continuateur
de l'industrie de Jean Badger ne vécut pas longtemps et il eut
pour successeur sa veuve qui avait pris pour élève un sieur Peys-
selon. Un arrêt du maire de Lyon, de septembre 18! 3, notifie à
la veuve Faye et à son élève, ainsi qu'à la veuve Bourg, qu'ils
aient à se trouver devant les commissaires de l'autorité pour faire
des expériences de moirage : les commissaires nommés sont les
sieurs Maillié, Pavy et Fournel aîné. Cette industrie avait toujours
son siège dans la cour du cloître des Feuillans qui à cette époque
appartenait à l'Etat.
    Une lettre du préfet du Rhône, du 13 juin 182?, informe le
directeur des domaines que le ministre des finances a autorisé la
ville de Lyon à acquérir la cour des Feuillans , et qu'une déli-
bération du conseii municipal accepte îa proposition ministérielle.
   tes propriétaires avoisinant cette cour virent avec satisfaction
l'acquisition que l'Etat permettait à la ville de faire, car dès 1824
ils pétitionnaient pour l'enlèvement de l'atelier de moirage, qui
était un grand danger en cas d'incendie, et le conseil de
salubrité, dans sa séance du 26 mai 1832, approuva le rapport
de M. le docteur Monfalcon sur la nécessité de faire disparaître
le susdit atelier.
   Le 18 février 1842, les propriétaires adressaient de nou-
veau une pétition au maire, en le priant de faire disparaître
le hangar du moirage et d'établir une place qui, par un passage
public, relierait la Petite rue des Feuillans à la place Croix-Pa-
quet. En même temps ils offrent de contribuer à l'achat du ter-
rain appartenant à l'Etat. Ces propositions furent prises en con-
sidération, et le 28 octobre 1844, un arrangement, de la ville
avec l'Etat, eut lieu pour l'acquisition de la cour susdite. Enfin,
le 12 février 184b, un traité avec l'administration municipale
fut signé par les propriétaires intéressés et par le maire, repré-
senté par M. Clément Reyre, premier adjoint, en remplacement
de M. Terme, député.