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438                       CHRONIQUE LOCALE

 Les Fruits divers, où l'on retrouve la facilité , la souplesse et la gaîté
 qui lui sont habituelles, jointes à un grand amour du sol natal.
    — Dans la séance du 7 juin, l'Académie des sciences, belles lettres
et arts de Lyon a nommé membres titulaires :
    Dans la classe des lettres : M. Hignard, professeur à la Faculté des
 lettres; — M- l'abbé Guinand, professeur à la Faculté de théologie.
    Dans la classe des sciences : M. Michel (Jules), ingénieur des ponts
et chaussées.
    Ont été nommés, dans la même séance, membres correspondants :
 M. le docteur Pétermann, à Gotha, et M. Adrien Arcelin, à Mâcon.
    — Les. anciens, gens pratiques, ne craignaient point de mêler les
choses graves aux choses gaies, imitons-les et avouons que les hommes
de bien s'en vont. C'est triste, car qui donnera de grands et nobles
 exemples et maintiendra à une juste hauteur le niveau de l'humanité ?
Après M. Binet des Roys, directeur de la maison de santé de Champ-
vert, dont les pauvres ont si vivement regretté la perte, nous avons
vu s'éteindre M. Joannis Faisan, membre du Conseil des prud'hom-
mes, vice-président de la Société des sciences industrielles, un de ces
hommes dont une ville est fière. Et voilà que Feurs, notre voisine,
est en deuil : M. Eugène d'Assier, qui réunissait à un si haut degré
les qualités d'administrateur et celles de savoir se faire aimer de ses
administrés, a succombé à une maladie prompte et terrible. Maire de
Feurs, malade, mais luttant par devoir contre la douleur, il présidait
encore, le 27 mai, le conseil municipal et, déjà à moitié vaincu, couché
sur un canapé , s'oubliait pour ne songer qu'aux intérêts publics. En
voyant la maladie s'aggraver, les habitants se sont troublés. On se
rappelait les travaux exécutés sous son habile administration: on se
disait qu'il avait eu presque l'unanimité pour le Conseil général, pres-
que l'unanimité pour la mairie ; on vantait ses vertus et on priait. La
Providence n'a pas voulu exaucer les vœux d'une population en lar-
mes; mais s'il est une consolation pour une veuve désolée, pour des
enfants privés d'un père, c'est de voir qu'une contrée entière s'est
associée à leur deuil.
   — Nous recevons de Grenoble la nouvelle que l'Exposition artis-
tique de cette ville est renvoyée au 15 juillet.
    — La pose de la première pierre de la rotonde de notre Exposition
de Lyon, annoncée pour le 3 juillet, est renvoyée. Mais quel éclat on
lui prépare !
    — La Fanfare de Meximieux qui, seule du département de l'Ain,
 était allée, sous la direction de notre collaborateur et ami, M. Révé-
rend du Mesnil, concourir à Dôle, a, dans sa section, remporté les
 deux premiers prix. Pour une première épreuve, c'est un très-beau
succès.
    — Le 10 juillet, grand festival à Neuville-sur-Saône. La baguette
 des fées fera merveille ; on connaît la main qui la tient.
    — Et nous allions clore sans parler de nos grandes courses des 19
 et 20 courant, des hautes dames, des beaux messieurs, des équipages,
 des chevaux et des cocottes qui ont tant attiré les regards pendant
 deux jours. Le temps était à souhait, sauf la poussière et la chaleur,
 l'ordre parfait, l'entraînement irrésistible. Les courses de Lyon sont
 désormais cotées et, triomphe cher à tout cœur bien né, les Anglais
 ont été battus.                                           A. V.

              Lyon, imp. d'AiùÉ VINGTRINIER, directeur-gérant.