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CHRONIQUE LOCALE. 261 — La Société impériale d'éducation destine, pour 1870, un prix de 300 francs au meilleur Mémoire inédit sur ce sujet : « Des moyens de développer, par l'éducation, la dignité et la fermeté de caractère. » Ces mémoires devront être adressés franco, avant le 1 e r octobre pro- chain, à M. Paul Palud, libraire, rue Mercière, 15. — La mort vient, de frapper une de nos plus honorables familles lyonnaises. M. Aimé Baboin de Loyes, décédé ces jours derniers k Hyères, était le père de M. Baboin, député de l'Isère, et beau-frère de M. Paul Sauzet ancien président de la ehambre des députés, an- cien ministre- M. Baboin, ancien et riche négociant, avait été décoré de la Légion d'honneur, lors du passage à Lyon de S. M. l'Impéra- trice. Depuis qu'il s'était retiré des affaires, il partageait son temps entre Lyon et ie château princier de Loyes qui domine d'une fa- çon 'si pittoresque la plaine du Bas-Bugey et le cours de la rivière d'Ain. — Le 1 e r mars, M. Louis Janson, ancien chirurgien de l'Hôtel- Dieu de Lyon, officier de la Légion d'honneur, est décédé à Lanti- gnié, à l'âge de 83 ans. — Le vénérable et savant curé de Mollon vient aussi de s'éteindre doucement à un âge peu avancé et sans avoir mis la dernière main à ses vastes travaux d'archéologie bressanne. Cette perte est grande pour tous. La Revue contiendra une biographie de cet historien due, à la plume si compétente et si autorisée d'un autre historien, M. Révé- rend du Mesnil. — Et la mort ne s'arrête pas. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons le décès presque subit de M. Perras, député du Rhône. Avocat de haut talent, instruit, consciencieux, bâtonnier de l'ordre, ancien conseiller de préfecture, député depuis 1863, officier de la Légion d'honnevir, M. Perras avait toujours joui de l'estime lapins vive et la mieux méritée. Né à Régny (Loire), le 9 avril 1804, il avait constamment habité Lyon, ne quittant notre ville que pour se reposer pendant les vacances dans sa belle propriété de Charentay en Beau- jolais. Son noble cœur, son esprit droit avaient dédaigné les succès que donne une popularité éphémère ; très aimé des habitants du Beaujolais qui appréciaient fort ses conseils, il n'avait cependant ja- jmais prêché la révolte, ni démoli la société dans des conférences pu- bliques pour obtenir des voix. La partie saine de la nation l'avait