Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
             LES FEUILLANS DE LYON *.




                                     IV.

   Nous nous plaignons beaucoup au sujet de la lenteur de l'au-
torité administrative centralisée à Paris ; mais il paraît qu'autre-
fois, ainsi que j'ai souvent eu l'occasion de le constater, cette
lenteur était encore plus considérable, car les lettres patentes
pour l'établissement des Feuillans à Lyon ne furent données
qu'en janvier 1664, et, cette même année, l'archevêque accorda
son consentement ; ce qui n'était probablement qu'une formalité
puisque nous voyons son nom figurer sur l'inscription de la pre-
mière pierre du monastère, posée en 1662. L'histoire des Feuil-
lans n'offre pas un grand intérêt pendant la durée du XVH6 siècle,
et je relève seulement un bref du pape Innocent X, en faveur
d'un chapitre général qui fut présidé par l'évêque de Chartres. Je
trouve encore, dans l'inventaire manuscrit des actes des Feuil-
lans, la note suivante à la date du 8 février 1669 : « Société et
« communication de prières avec les PP. de l'Oratoire. » Les
oratoriens furent appelés à Lyon en 1614, par le cardinal arche-
vêque de Lyon, Denis-Simon de Marquemont, et après avoir
débuté dans la maison de la famille Capponi, impasse des Petits-
Pères, à la Grande-Côte, ils changèrent ensuite d'habitation et
firent construire l'église qui porte aujourd'hui le vocable de saint
Polycarpe. Il est à présumer que la proximité des deux monas-
tères avait été la cause de cette pieuse association.
   Les cérémonies religieuses qui avaient des rapports avec l'ad-
ministration consulaire ressortissaient des Feuillans. En i702,
il y eut convocation d'un Conseil de guerre présidé par le prévôt

 (*) Voir la précédente livraison.