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466 LES BEAUX-ARTS A LYON. C'est à propos de cette érection qu'apparaissent les noms des frères Coustou dans les archives de Lyon ; nous laisserons donc pour le dix-huitième siècle la biographie de ces célèbres sculpteurs lyonnais, bien que Nicolas soit né en 1669 et Guillaume en 1677 et qu'ainsi l'un et Vautre appartiennent au dix-septième siècle par une moi- tié de leur existence. Avec eux seront ajournés Jean Thierry, né à Lyon en 1669, et Lamoureux, né à Lyon, en 1674, parce que tous deux ont été des élèves de Nicolas Coustou. Au reste nous avons réservé, pour clore ce brillant ta- bleau de la sculpture lyonnaise au dix-septième siècle, une vie illustre, celle de Coysevox, né à Lyon vers 1640, mort à Paris en 1720. Parmi les destinées heureuses d'artistes heureusement doués, il faut placer celle d'Antoine Coysevox qui a été surnommé le Van Dick de la sculpture. Il part de Lyon à dix-sept ans ; est accueilli par Lerambert qui le produit à la cour ; et à vingt-sept ans il est appelé par le cardinal de Furstemberg, évêque de Strasbourg, pour décorer le pa- lais de Saverne. Après quatre années consacrées à ce tra- vail, il reparaît à Paris et devient l'objet d'une bienveillance toute particulière de la part de Louis XIV : la décoration de Versailles, de Marly et de l'hôtel des Invalides lui est en partie confiée. Il est en vogue et reçoit des commandes de tous : portraits en pied, en buste et en médaillon, mo- numents funèbres, statues, animaux sont là pour attester l'habileté de son ciseau, l'excellence de son dessin et sa hardiesse de conception. Qui ne connaît la Nymphe à la coquille, cette délicieuse imitation de l'antique, la Vénus accroupie, le groupe du Faune, de l'Amadryade et de Flore, le tombeau de Mazarin et celui de Colbert, les chevaux ailés qui sont à l'entrée des Tuileries ? Nous n'entrepren-