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                       LYONNOISIANA.                     405

   Extraits de {['Observateur anglais) 1777. M. de Montazet,
archevêque de Lyon, était le prélat le plus savant de France,
et personne ne l'accusait de ne pas faire ses mandements.
Ce n'est pas qu'il eût été toujours fort appliqué au gouver-
nement de son diocèse ; la chronique scandaleuse s'est
même exercée sur son compte             Curieux de jouer un
rôle parmi le clergé de France, il a cru qu'il brillerait da-
vantage a la tête du parti janséniste alors triomphant. Dans
une affaire essentielle où la cour avait besoin de lui, il a
fait valoir ses prétentions en qualité de primat des Gaules et
a réformé Mgr l'archevêque de Paris, ce qui a occasionné une
querelle vive entre les deux prélats, opposant leurs raisons
réciproques dans leurs manifestes. Tout le monde a jugé
que Mgr de Montazet écrasait son rival. 11 s'agissait des
censures ecclésiastiques lancées par l'archevêque de Paris
(Mgr de Beaumont) contre des hospitalières accusées de jan-
sénisme. Mgr de Montazet, alors évêque d'Autun, et suffra-
gant de l'archevêché de Lyon et gérant par la vacance du
siège, releva, en vertu de sa primatie, les religieuses de
leur excommunication. Mgr de Montazet est aujourd'hui fort
occupé d'un procès contre les chanoines de Lyon, misérable
et puérile contestation qui sert de prétexte au projet de
l'archevêque cherchant a subjuguer le chapitre indépen-
dant.

         Suaviter equitat quem gratta Dei portât.
   Ce passage de limitation, livre II chap. IX, est recueil de
tous les traducteurs qui n'osent pas employer le vieux mot
français chevaucher. Lui seul rendrait la force et le sens du
mot equitat. Un auteur entre tous a écrit avec sens sur l'Imi-
tation, c'est un Lyonnais. M. J.-B.-M. Nolhac. Cet écrivain,
dont la modestie égalait l'immense érudition se garde bien
d'attribuer ce livre à Gerson ou a Thomas à Kempis et se