Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
404                           LYONNOISIANA.

à ce sujet dont elle doit-être la parodie. On avait proposé,
pour couvrir les frais, la création d'un octroi, mais la Cour
des monnaies décida que pour éviter cette charge à la popu-
lation, elle souscrirait pour trente mille livres. Le consulat
ouvrit une souscription chez M. Nicolau, receveur général
des deniers communs.



   La bonne tenue des registres paroissiaux pour les bap-
têmes, les mariages et les enterrements est due au cardinal
de Tencin. Ce prélat publia, en 1756, des règles et formules
pour les fonctions curiales qui intéressent l'ordre public et
pour la rédaction de leurs actes (Lyon,Valfray), On y trouve
les précautions les plus méticuleuses à cet égard, ce qui
prouve que M«r de Tencin, malgré tout ce qu'il y a k dire sur
son compte au point de vue ecclésiastique, était bon adminis-
trateur ou du moins avait su s'entourer de gens capables et
sérieux. Quant à sa dévotion, elle n'était pas grande, si on
en juge par une note manuscrite d'Adamoli.
   Voici cette note assez singulière :

   « A l'article de la mort, le cardinal de Tencin, sollicité par l'abbé Pois-
soneau, son secrétaire et son confident, de faire semblant de mourir en bon
chrétien : Vous le voulez donc, dit-il, faites appeler un capucin. Le moine
venu au chevet de son lit, il lui ordonna sur-le-champ de lui donner l'ab-
solution, ce que le timide moine fit sans oser répliquer. Ce fut l'ouvrage
d'une minute que cette singulière confession. On lui administra tout de
suite le saint viatique et quatre à cinq heures après il expira. »