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310 ÉTUDE SUR LE PATOIS LYONNAIS. la stérilité, disent p l a i s a m m e n t q u e los vieux garçons trainaront l'ersi din l'autro rnondo, et que lé ville fille seront darri, que los côrgiront (les presseront du fouet). S E GARÔ Don FARAMOLLAIRE, se dit en p l a i s a n t a n t a u m a r i qui l a i s s e s a femme seule a u logis, exposée aux e n t r e p r i s e s des c o u r e u r s d'aventures. (Mollarino, gagne-petit, a i g u i - s e u r q u i court l a campagne.) FAIRE SON GROU, faire son h o m m e d'importance ; à s'est fa grou, il s'est enrichi. Les p a y s a n s ont le respect d u Chi- nois pour ce q u i t'ait d u v o l u m e ; ils disent d'une femme q u i a pris de l'embonpoint: l'apraïun quarti; v'est ina fenna pesanta. S'INFAIRE PETÔ LA GUEULA, s'en faire gorge-joie; exercer sa langue a u x dépens de q u e l q u ' u n . S E FAIRE TÔT PASSO PAR LE GOLEÃON, se dit d'un goinfre, q u i i n a n g e son bien en faisant bonne chère. SEFICHI INA TRIMPÔ. SE SAOULO, s'enivrer. — INA ROULO, INA SABOULÔ, SEPIGNÃŽ, s'arracher les cheveux, se rouler p a r terre; 011 italien sabbiono, le sable , se rouler s u r le sable. « CODRE LO GUILLERI, courir la prétentaine (du celte guill ou guillou, le diable) ; aller à l a diable. ALLÔ A PICCOPET , aller à cloche-pied, picchiare il piede , frapper du pied en s a u t a n t . ÊTRE OU dari ranquet, être a u plus m a l ; ranquet, râle (de la mort), du latin RANCARE, râler. RICH'IN GUEULA; J'ABONDA, u n g r a n d p a r l e u r , u n e b a v a r d e . Â vos OBÉI, A vos COMMANDS , c'est à moi à vous servir ; à vos ordres, votre serviteur ; lorsqu'on d e m a n d e à quel- q u ' u n s'il est bien un tel, ou pour le saluer. So VOUTRON RESPECT; ou RESPECT QUE JE VO DEVO;SIN vos OF- .FINSÔ, lorsqu'on fait u s a g e d'une locution Shoking : J'ons achità , sîn vos offinsà , una vachi, un cayon. Tons menu, so voutron respect, ou parlant par respect, inachareto de fian. Mon pouro pore, devant Dieu seïe t'ai! o u Dieu gli fassi