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ÉTUDE SUE LE PATOIS LYONNAIS. 3î 1 grà ci ! précaution oratoire, lorsqu'on parie d'un parent dé- funt. IN HABitri DE SOIES, un cochon. LA CHoncHiviLLi, le cauchemar; le diable sous les traits d'une vieille femme qui vous chouche , ou presse l'esto- mac. Avi LA POLLA NAÃRI. , sorcier qui a la poule noire; se dit d'un homme qui s'est enrichi subitement, par des moyens présumés peu licites. MAISON QÃŽJ'ALO FOLLET, une maison hantée (par le diable), qui bouleverse tout au logis , frise la crinière des chevaux pendant la nuit et fait entendre un bruit diabolique. MARIO LA MISERI AVOILAFAN, se dit d'un mariage fait entre pauvres gens. Le Breton, plus expressif, dit: Frites lave pauvrenlcz Vor a bilhg a garantez. littéralement : frire les poux de la pauvreté sur la poêle de l'amour, Notre patois dit aussi : Que se fa avoï los grous, N'y amasse que de pioux. c'est-à -dire perd son temps et s'y ruine. 0 ne fapà l'oura. se dit du temps qu'on perd à babiller. Oura,de or>us; pluriel OPOUKA et OPÉRA, ouvrage. PJNDRE LA FARGINA ET LU EOTON, être réduità prendre la be- sace et le bâton (insignes du voyageur et du mendiant). ZOD ! DÉCAMPA! italien su, su! vite! allons ! et du grec kampè, jambe (en italien gamba, g pourfc.)Joue des jam- bes! décampe ! ALLÔ TÔT DEBITORIBUS, aller tout de travers, du latin (bassa), ibus qui va, et bistortus, deux fois, ou tout tordu. Monintention n'est point assurément de donner un glos- saire complet du dialecte roman-lyonnais ; mais voulant principalement étudier ce sujet au point de vue étymologi- que, et afin de mieux mettre le lecteur en mesure d'éluei-