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LES BEAUX-ARTS A LYON. '287 nissant tous des-admirateurs fougueux, au milieu desquels l'artiste, arrivant eu Italie, devait se frayer une voie jus- qu'au vrai. Combien il fallait d'énergie et de sentiment artistique pour ne pas céder à l'attrait de toutes ces mé- thodes faciles qui négligeaient l'invention et la pensée et s'attachaient seulement à l'ordonnance et à l'aspect, et pour se défendre de l'engouement général qui encoura- geait fous les tours de force du métier obtenus à l'aide de procédés expéditifs ! Les peintres français qui tour à tour ont dominé sur les arts en France au dix-septième siècle, Freminet, Blanchard, Vouet, Lebrun, se sont inspirés des différentes écoles italiennes, et se sont approprié ce qui paraissait le mieux convenir au milieu dans lequel ils devaient vivre. Hâtons-nous de dire que les artistes fran- çais, en même temps qu'ils furent exposés à l'influence funeste de l'Italie dégénérée, trouvaient un contre-poison dans les exemples et les conseils d'un de leurs compa- triotes : ce sera l'éternel honneur de l'art français de pou- voir nommer le Poussin. C'est également an succès pour les beaux-arts lyonnais que de pouvoir citer comme des disciples de ce maître éminent, qui, a donné Lesueur à la France, quelques pein- tres tels que Blanchard et Jacques Stella. Les autres pein- tres lyonnais, Perrier, Leblanc, Panthot, Vivien, Audran, se rattachent soit aux écoles de Vouet et de Lebrun, soit directement aux écoles italiennes et parmi celles-ci de préfé- rence à l'école de Lanfranc, peintre dont le talent facile et brillant mais sans profondeur convenait parfaitement au genre décoratif. La gravure suit les errements de la peinture : elle se voit imposer par la mode du moment la manière de tel ou tel peintre de Paris. Un fait important qui eut une influence considérable