page suivante »
LES BEAUX-ARTS A LYON. 285 des lois du passé et réglé parle seul caprice, est mis en vogue par Laporte, le Bernin, Borromini, etc. Appliqué aux monuments religieux, il prend le nom de style jésui- tique : c'est celui que nous retrouvons dans 1 architecture du 17e siècle à Lyon. Mieux partagée ; l'architecture civile, si elle n'a plus l'élégance du siècle précédent, évite l'exa- gération et conserve une certaine noblesse ; elle réussit à Lyon, soit qu'elle s'inspire, pour la construction de l'Hôtel- de-Ville, des traditions françaises, soit qu'elle demeure franchement italienne dans le palais Saint-Pierre. La sculpture, en Italie, employée à des ouvrages de déco- ration, suit l'architecture et la peinture dans leurs erre- ments, vise à l'effet et au pittoresque de la composition, se préoccupe peu de la correction et adopte des formes de convention. Entraînée par l'architecture, la sculpture lyon- naise accepte les tendances italiennes au commencement du siècle ; elle s'en écarte parfois dans la seconde moitié du siècle et alors adopte des principes plus vrais cherchant à unir la grâce à la correction du dessin. Aucune appré- ciation contemporaine et aucune œuvre encore existante ne nous permettent d'apprécier ce que furent Hendrecy, Mimerel, Bidault, Simon, Chabry, sculpteurs dontlesnoms seront souvent répétés, (nous ne voulons pas en effet cher- cher leur style uniquement dans les figures théâtrales et maniérées qu'ils ont faites pour la décoration de la salle du Chapitre des religieuses de Saint-Pierre (1)bien que quel- ques-unes de ces figures puissent être citées) ; il n'en est plus de même pour Coysevox et Coustou, dont les noms appartiennent à l'histoire de la sculpture française aussi bien qu'à l'histoire de la sculpture lyonnaise. L'influence de la peinture dut être d'ailleurs considéra- (1) C'était l'ancienne saLo ie la Bourse,